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C’est l’épineuse question de Yirgou qui a été la première carte abattue par le chef de file de l’opposition politique (CFOP) au cours de ses échanges avec la presse. « En effet, trois mois après ce tragique drame, justice n’a encore pas été rendue aux victimes », regrettent les conférenciers. Force est de constater que depuis ce drame, cette question d’injustice ne cesse de revenir sur les lèvres de plusieurs acteurs. C’est le cas du collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), qui a dénoncé lors d’une conférence de presse, la semaine dernière, l’absence de volonté politique dans le traitement du dossier Yirgou. Mais aussi il est allé jusqu’à dire que c’est la mauvaise gestion de l’affaire Yirgou par l’Etat qui a permis aux terroristes de récidiver Arbinda. Ce n’est pas Alphonse-Marie Ouédraogo qui dira le contraire. « Cela fait trois mois que 210 burkinabé ont été massacrés à Yirgou. Depuis, notre justice et notre gouvernement n’ont fait arrêter personne, et n’ont rendu justice à aucune victime » s’indigne -t-il.
A ce sujet, l’opposition estime que la responsabilité personnelle du chef de l’Etat est engagée, car de par son serment, il est le garant de la sécurité des Burkinabé, du respect des lois et de la bonne administration de la justice. «C’est révoltant, ce silence complice du président du Faso » a martelé Alphonse-Marie Alphonse. Pour ce faire, le CFOP annonce que désormais ses points de presse débuteront par un souvenir du massacre de Yirgou et un appel au président du Faso et à la Justice.
Toujours en lien avec la situation sécuritaire du pays, il a été révélé hier lundi par le magazine Jeune Afrique que l’ex- président Compaoré a écrit à l’actuel président du Faso pour lui affirmer sa disponibilité et son soutien face à la dégradation de la situation sécuritaire du pays. A cet effet, l’opposition a laissé entendre que cette lettre est la preuve que, contrairement à la propagande hypocrite dont se sert le MPP, Roch et Blaise continuent de communiquer. C’est en cela que l’opposition invite les deux parties à rendre publique l’intégralité de la correspondance.
Flore KINI