[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Ce sont le président de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération/Rassemblement Démocratique Africain (ADF/RDA), Gilbert Noel Ouédraogo et Amadou Diemdioda Dicko, quatrième vice-président de l’Union pour le Progrès et le Changement(UPC) qui ont animé le point de presse du CFOP du 05 mars. Avec les hommes de médias, plusieurs points ont été abordés dont entre autres le climat sécuritaire et les célébrations culturelles.
L’Opposition a peu goutté que des jeunes assistent à la clôture du FESPACO à l’effigie du président Kaboré. « C’est une honte pour le Burkina Faso de s’adonner à un tel spectacle en présence des milliers de festivaliers» clame Gilbert Noel Ouédraogo pour qui cette initiative montre à souhait que le parti au pouvoir n’est préoccupé que par la réélection de son candidat. Le couleur du pagne officiel de la célébration du 08 mars n’a pas non plus échappé aux conférenciers du jour. Ils estiment qu’il ne s’agit rien de moins qu’une politisation de l’évènement d’autant plus que la couleur orange est aussi celle du parti au pouvoir. Plus sévère, l’Opposition estime que le président devrait être poursuivi pour haute trahison. Ce dernier est en effet accusé d’avoir accueilli des leaders de groupes terroristes à Kosyam. Elle le somme de fait, de publier la liste des »ennemis de la nation » qu’il reçoit.
Génération sacrifiée
L’actualité du pays étant aussi marquée par les attaques terroristes avec leurs lots de déplacés internes, le CFOP appelle le gouvernement à se pencher sur le sort des déplacés internes. Selon l’Organisation des Nations unies(ONU), le nombre de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire est d’environ un million de personnes. Aussi les conférenciers du jour appellent le gouvernement à initier une campagne de solidarité nationale au profit de ces déplacés. Avec l’imminence de la saison pluvieuse, les risques de conflits entre déplacés et populations autochtones est élevé, analysent les opposants qui révèlent que les déplacés ont bien souvent perdu la majeure partie de leurs biens sans oublier que des milliers d’écoliers sont dans les rues. Pour l’Opposition, il y a lieu de prendre des mesures pour éviter d’enregistrer une génération sacrifiée. L’exemple des ‘’microbes’’, ces jeunes Ivoiriens contraints à tous les vices à cause de la guerre est assez révélateur, indique le quatrième vice-président de l’UPC.
Soumana LOURA