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Le chef de fil de l’opposition burkinabè a animé sa traditionnelle conférence de presse le mardi 5 janvier 2019, à Ouagadougou. Suspension de la grève dans le secteur de l’éducation et aggravation de la crise sociale ont été entre autre points abordés lors de cet échange, permettant à l’opposition de donner sa lecture.
Au lendemain de la suspension du mot d’ordre de grève des syndicats de l’éducation pour deux mois, l’opposition politique était face à la presse pour donner son point de vu quant à la dite suspension. A cet effet, elle qualifie cet acte, d’acte de bonne foi de la part des travailleurs de l’éducation. « Cette mesure, selon la coordination nationale des syndicats de l’éducation(CNSE), s’explique par la relance du dialogue avec le gouvernement. Nous félicitons la CNSE pour son patriotisme et demandons au gouvernement de respecter ses engagements, afin d’éloigner de nos enfants le spectre d’une année blanche »a laissé entendre Jean Hubert Bazié, président de l’espoir.
Par ailleurs, la situation sécuritaire du pays n’est toujours pas au beau fixe, à en croire l’opposition politique. Selon elle, l’aggravation de cette situation accablante n’est autre que l’incompétence de la majorité présidentielle. «Au regard de ses multiples attaques dont nous sommes victime et qui visent de plus en plus les civils, abandonnés à eux même, pour faire cas de celle perpétrée hier à Kain Ouro dans le Yatenga, nous estimons que le président n’a pas été à la hauteur de son serment qui est d’assurer l’unité du Faso et de défendre l’intégrité du territoire » s’est indigné Jean Hubert Bazié. Avant de poursuivre « Manifestement, après trois ans à la tête du pays, un constat s’impose, le Président Rock Kaboré a fait la preuve qu’il n’a ni la vision ni les capacités pour gérer notre pays, surtout en ces temps de turbulence ».
Quant à la formation du nouveau gouvernement, l’opposition estime que la solution reste le problème « Le car du Burkina, ce n’est ni les passagers, ni le mécano, encore moins l’état de la route, mais le chauffeur. On a entendu depuis longtemps l’affirmation selon laquelle ce chauffeur était la solution. Il s’est révélé être en réalité le problème » a relevé, le président de l’espoir.
Cependant comme solution face au terrorisme l’opposition préconise d’octroyer un équipement moderne, un réseau de renseignements meilleurs et prévoir une motivation des FDS. « Dans ce sens, le CFOP a été la toute première institution à avoir appelé solennellement le gouvernement à poser la question de l’effort de guerre à l’assemblée nationale, afin de définir et d’engager les moyens adéquats pour soutenir davantage les FDS ». a-t ’il conclut.
Flore KINI