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La confédération paysanne du Faso a organisé un atelier le 20 juin 2019, à Ouagadougou. Cet atelier tient lieu de mise en place d’un comité national de veille citoyenne et parlementaire sur l’application de la charte PREGEC au Burkina Faso.
C’est dans le but de prévenir et de gérer la crise alimentaire au Burkina Faso que le réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles d’Afrique de l’Ouest (ROPPA)a élaboré une charte dénommée « Charte PREGEC ». En effet cette charte est un code de bonne conduite qui décline les responsabilités et les engagements des acteurs impliqués dans la prévention et la gestion de la crise alimentaire, à en croire Issa Martin Bikienga, agroéconomiste, de la confédération paysanne du Faso. C’est au regard de cette préoccupation majeure que les acteurs se sont réunis pour mettre en place un cadre de veille citoyenne et parlementaire sur l’application de ladite charte, objectif du présent atelier. Cette commission aura la lourde tâche de veiller au respect des codes de conduite contenus dans la charte en vue de son bon fonctionnement.
« Si nous repartons en arrière dans les années 1973, notre pays a été frappé par la sécheresse qui a par la suite provoqué des crises alimentaires, à tel point qu’on a créé le CILSS, le comité inter État de lutte contre la sècheresse dans le Sahel. Il a fallu réorganiser l’aide alimentaire, car on avait des dons qui nous parvenaient de l’Europe, parfois inappropriés, puisque ce n’était pas conforme aux habitudes alimentaires des personnes que l’on voulait aider. Aussi la conduite de certains donateurs n’était pas conforme aux règles des pays qui recevaient les dons » a laissé entendre Issa Martin Bikienga.
Avant de renchérir « C’est pour cela que nous avons mis en place ce code de conduite pour que tous ceux qui veulent nous apporter de l’aide le fassent de façon ordonnée. Mais pendant notre cheminement on s’est rendu compte que le code de conduite n’était toujours pas respecté, c’est de ce fait que nous revenons sur le respect de cette charte en instaurant un comité de veille. Les engagements qui sont pris dans cette charte concernent les États, signataires de la charte, les organisations de la société civile, les partenaires inter-gouvernementaux et chaque acteur se doit de veiller au respect de ses engagements ».
Par ailleurs, il était plus que nécessaire, a t’il dit de mettre en place ce comité de veille, composé des organisations de la société civile et des parlementaires afin que chaque composante puisse jouer son rôle. Il appartiendra aux organisations de la société civile de jouer le rôle de veille pendant que les députés, qui après avoir été mis au courant de la charte observeront ce qui n’est pas mis en application et interpeller le gouvernement.
Flore KINI