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Un évêque chinois, reconnu par le Vatican mais pas par Pékin, a été relâché après 24 heures de détention, a appris l’AFP mercredi de sources concordantes, au moment où un accord historique sur la nomination des évêques se profile entre le Saint-Siège et la Chine.
Mgr Vincent Guo Xijin, du diocèse de Mindong (sud-est), est au coeur des discussions entre Rome et le régime communiste: il a été prié récemment par la diplomatie vaticane de céder sa place à un évêque nommé par Pékin, Mgr Vincent Zhan Silu, et d’accepter d’être rétrogradé comme auxiliaire.
« Il est rentré chez lui. Il avait été interpellé lundi soir, puis il est rentré mardi soir », a déclaré à l’AFP une source proche de l’Eglise qui a requis l’anonymat pour raisons de sécurité.
Depuis Hong Kong, Patrick Poon, chercheur d’Amnesty International, a également confirmé la libération du prélat.
La police locale a déclaré ne pas être au courant, tout comme le bureau provincial des questions religieuses.
La nouvelle de son interpellation avait été annoncée mardi par AsiaNews, publication de l’Institut pontifical des missions étrangères de l’Eglise.
Selon des fidèles consultés par AsiaNews, sa détention s’expliquerait par son refus de concélébrer dimanche la messe de Pâques avec le prélat qui doit le remplacer.
Le Vatican se rapproche d’un accord historique avec Pékin sur la question épineuse de la nomination des évêques, avec la décision du Saint-Siège de reconnaître prochainement sept prélats nommés par le régime de Pékin, avait indiqué début février à l’AFP une source proche du dossier.
Selon des informations du quotidien français La Croix publiées lundi, une délégation chinoise est attendue cette semaine à Rome.
Les quelque 12 millions de catholiques chinois sont déchirés entre une « Association patriotique » dont le clergé est choisi directement par le Parti communiste et une Eglise non officielle dont les évêques nommés par Rome sont tolérés mais non reconnus par Pékin.
Le Saint-Siège n’entretient plus de relations diplomatiques depuis 1951 avec la Chine et reconnaît le régime rival de Taïwan.