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Après la démission de Paul Kaba Thiéba qui n’aura pas surpris grand monde, nombre d’observateurs s’imaginaient qu’en lieu et place du profil de technocrate de ce dernier, le président du Faso opterait pour un politique en vue de faire face aux défis sécuritaires actuels mais aussi aux futures échéances électorales. Le choix de Christophe Joseph Marie Dabiré s’inscrit-il dans cette perception ?
Lorsqu’il atterrissait en janvier 2016 à l’aéroport de Ouagadougou, Paul Kaba Thiéba avait pour lui un atout : son expérience de haut-fonctionnaire à la BCEAO. Un background pour le moins insuffisant par rapport aux défis d’alors rendus encore plus complexes par la montée du terrorisme. A peine nommé, Paul Kaba Thiéba fit face à une attaque d’ampleur en plein cœur de la capitale. Celle-ci sera par la suite suivie de plusieurs autres aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays plongeant le pays dans une insécurité sans précédant. Serait-ce l’unique ou la principale raison ? Toujours est-il que celui qui n’avait été choisi qu’après près d’un mois de tractations, aura à son compte peu de réussites. Autant dire la surprise, ce n’est pas tant sa démission mais la survenue tardive de celle-ci. D’autant que depuis quelques temps, des rumeurs faisaient état d’un départ imminent.
Le grand désavantage de Thiéba qui a tout de même dirigé trois(03) gouvernements successifs aura été son faible ancrage politique. Il est un secret de polichinelle que pour beaucoup dans le sérail, il était sinon un intrus, du moins un militant de la dernière heure. De fait, il est connu de tous que le Premier ministre n’avait que très peu d’emprise sur certains ministres. Ce qui, à sa décharge, n’a pas été pour lui faciliter la tâche.
Sera-t-il à la hauteur des défis ?
S’il n’est plus un homme politique de premier plan, son successeur lui, est loin d’être un inconnu de la classe politique. Natif de Dissin dans le Sud-Ouest, Joseph Marie Christophe Metuorman Dabiré, fut ministre de la santé puis des enseignements secondaires et supérieurs, de la recherche scientifique (MESSRS), député aux mandats de 1997-2002 et de 2002-2007 (président de la commission Finances et Budget de cette législature). Il a poursuivi sa carrière en tant que haut-fonctionnaire à l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine(UEMOA) en tant que Commissaire pour le compte du Burkina Faso. Il était alors chargé du marché régional, du commerce, de la concurrence et de la coopération (DMRC).Christophe que la présidence décrit comme « un homme de terrain » est aussi un militant du CDP. Alors que le navire Burkina est vogue de plus en plus difficilement et que des échéances électorales sont en vue dans deux(02) ans, la question du choix de Dabiré peut être analysée de deux manières qui ne s’excluent pas forcément. Es ce une volonté de la part du locataire de Kossyam d’aller vers l’union sacrée en formant un gouvernement national où es ce une volonté de siphonner quelques voix d’un CDP qui retrouve de l’aplomb ? Le temps nous le dira.
Soumana LOURA
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