[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Comme annoncé depuis la semaine dernière, c’est ce lundi 18 février 2019 à l’Assemblée Nationale que le premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré a fait sa déclaration de politique générale conformément à l’article 63 de la constitution. Son programme s’articule autour de plusieurs points.
Dans sa déclaration le chef du gouvernement burkinabé a choisi d’articuler sa feuille de route autours des axes majeurs suivants : le devoir de relever les défis sécuritaires, l’exigence de pallier l’effritement de la cohésion sociale, l’obligation d’instaurer une gouvernance plus vertueuse, la nécessité de renforcer le développement du capital humain et la volonté de dynamiser l’économie nationales.
Dans la suite de son allocution, Christophe Marie Joseph Dabiré a condamné avec la dernière énergie les attaques terroristes dont subit le pays depuis l’avènement au pouvoir du régime KABORE. En effet dit-il : « la paix et la sécurité constitue la condition indispensable à la mise en œuvre et à la consolidation des actions de développement d’un pays ». C’est pourquoi il estime que “ nous devons rester stoïque et déterminés à vaincre car il a la conviction que nous avons le patriotisme dans nos veines , le courage , les moyens et l’opiniâtreté nécessaire pour être à la hauteur des défis posés par le terrorisme”. Aussi, il a rassuré que son gouvernement ne ménagera aucun effort pour mettre en œuvre la loi de programmation militaire quinquennal 2019-2023 pour renforcer les moyens logistiques et matériels des FDS, améliorer le maillage du territoire en services de sécurité opérationnels à travers le renforcement des effectifs des FDS.
Du renforcement du tissu social
En ce qui concerne ce volet, le premier ministre a promis d’accompagner la justice pour qu’elle s’assume pleinement dans la résolution de ces problèmes, de donner tous les moyens nécessaires tant matériel que financier au ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, de solliciter l’accompagnement des autorités coutumières et religieuses pour un retour au calme et à la sérénité dans les localités concernés mais aussi pour prévenir d’éventuels conflits dans les communautés. En bref, clame Christophe Marie Joseph Dabiré : « l’action de mon gouvernement s’inscrira dans l’amélioration de la gouvernance à tous les niveaux».
De la réduction du train de vie de l’État et le volet sanitaire
A en croire le premier Ministre, la réduction du train de vie de l’État est une préoccupation qui tient à cœur le président du Faso. Pour ce faire, son gouvernement redéfinira les modalités de rémunérations des hautes autorités investies d’une cherté politique ou administrative, fera appliquer avec célérité les conclusions de la commission chargée de la réforme du système de rémunération des agents publics de l’État, instaurera de bonnes pratiques dans la gestion du patrimoine de l’État.
En matière de santé, la responsabilité du gouvernement sera d’améliorer les plateaux techniques des structures de santé, de renforcer la qualité des services par la promotion de la formation continue, la poursuite de la gratuité des soins de santé maternelle et infantile, élargie au dépistage des cancers féminins…, la poursuite de la réalisation des infrastructures de santé, l’opérationnalisation progressive de l’assurance maladie universelle.
Au niveau de l’éducation et de l’enseignement supérieur de la recherche
Dans le domaine de léducation, les ambitions du gouvernement porteront sur la normalisation des écoles de moins de six classes et la résorption du phénomène des écoles sous paillotes, la construction des collèges du post primaire, la construction de nouveaux lycées d’enseignement général et technique, la construction de lycées professionnels et scientifiques et enfin la construction de centres de formation technique et professionnel.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur et de la recherche, il s’agira d’accroître les infrastructures pédagogiques, administratives et des œuvres sociales, d’autonomiser les centres universitaires ouvert en région, de créer les ambitions de promotion du personnel enseignant dans le but d’améliorer la qualité de l’enseignement et de la recherche et enfin d’encourager et encadrer les initiatives privées d’enseignement supérieur.
De l’insertion de la jeunesse et des femmes dans l’activité économique
Le gouvernement entend être attentif à toute mesure visant l’amélioration du bien-être de la femme et de jeune fille à travers la promotion et l’autonomisation économique de la femme et la mise en place des structures d’accueil, d’accompagnement et de suivi des enfants en situation de rue et les personnes vulnérables. Au niveau de la jeunesse, Christophe Marie Joseph Dabiré et son gouvernement entendent améliorer l’insertion professionnel des jeunes diplômés, la réduction du sous -emploi de la main d’œuvre rurale, la factorisation de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes et enfin la protection sociale à plus grand nombre de burkinabé.
Wendemi Annick KABORE