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Clôture du dialogue politique : que l’hymne national triomphe !

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À 16 mois de la fin de son premier mandat, le Président Roch KABORE a initié un « dialogue politique », annoncé en avril mais tenu du 15 au 22 juillet au palais de Kossyam. Le dialogue est un trait essentiel de la culture politique burkinabè dans le règlement de ses différends et dans la recherche du compromis. La disposition à discuter avec son adversaire n’est jamais signe de faiblesse selon une sagesse locale. Dans la conjoncture actuelle, un pas important vient d’être accompli vers la fin d’une ère de marasme politique (repli sur soi, recours à la surenchère, tactiques éculées, critiques acerbes…).

Les tensions entre partis politiques sur fond d’insécurité grandissante dans le pays risquent de compromettre la tenue d’élections en 2020 et d’affecter la stabilité du pays. Dans ce contexte, il urgeait que les acteurs politiques placent l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de leurs querelles en s’efforçant de se retrouver autour d’une même table.

Les partis concernés (une quarantaine de participants sans le très autrement Ablassé Ouedraogo, qui se sentira abaissé en tant que leader de la CODER) par ce dialogue politique, ont témoigné de l’utilité d’une telle concertation qui s’est déroulée dans un climat cordial. Seulement, les discussions ont été consacrées exclusivement aux partis politiques, excluant l’influente société civile du pays. Les sujets d’ordre économique, social et sécuritaire dépassent pourtant les aspects purement politiciens.

Le but fondamental de cette invitation au dialogue était de constituer une large coalition pour renforcer la cohésion sociale, favoriser la réconciliation, faire échec à la violence et préparer les élections de 2020. Selon le rapport de synthèse des travaux, la majorité présidentielle et l’opposition conduite par Zéphyrin DIABRE ont adopté « la révision à minima du code électoral, le maintien du calendrier électoral, des élections couplées présidentielle et législatives en 2020 ainsi que des élections municipales en 2021 ».

Par contre les acteurs des différentes composantes politiques ne se sont pas accordés sur « l’utilisation éventuelle de la carte consulaire biométrique comme document électoral ». L’ opposition a aussi saisi l’opportunité du plateau pour mener un plaidoyer en faveur de la santé du Général Djibrill Bassolé du parti NAFA. En bout de ligne, des échanges directs, francs, constructifs, et des concessions de part et d’autre pour sortir le Faso de l’immobilisme ! Un gouvernement d’ouverture, de consensus ou de réconciliation nationale flotte-t-il dans l’air ? La suite nous le dira…

Ag Ibrahim MOHAMED

Bernard HIEN

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