Le Ministère du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, dans sa volonté de lutter contre la consommation des boissons frelatées et de régulariser le secteur, a entrepris avec les acteurs, l’élaboration d’un cahier de charge des boissons alcoolisées. Le cahier de charge qui a été validé ce 06 octobre 2020 à Ouagadougou, sera une référence pour la réglementation de la production, de l’importation et de la commercialisation des boissons alcoolisées sur toute l’étendue du territoire.
Après l’adoption de l’arrêté interministériel n°2019-0345/MCIA/MS/MATDC du 19 septembre 2019 portant interdiction de la production, de la commercialisation, de la distribution et de la détention des liqueurs en sachets plastiques et en bouteilles PET de moins de trente centilitres, le ministère du commerce dispose désormais d’un cahier de charge portant réglementation de la production, de l’importation et de la commercialisation des boissons alcoolisées au Burkina Faso.
Selon le ministre du commerce Harouna KABORE, l’objectif visé à travers l’élaboration de ce document est de permettre aux acteurs du secteur des boissons alcoolisées d’exercer dans un cadre bien défini, mais aussi de donner à l’administration un cadre légal de mise en œuvre de sa politique de régulation du secteur. Ce cahier de charge est le fruit des échanges entre les différents acteurs du secteur à savoir, l’association des producteurs de boissons alcoolisées, les exportateurs et la ligne des consommateurs, a-t-il ajouté.
Pour les acteurs de ce secteur, ce cahier de charge va permettre de terminer l’assainissement du domaine et de permettre aux producteurs de proposer des produits de qualité aux consommateurs. À cet effet, ils ont promis de respecter le contenu du cahier de charge. Cependant, les producteurs demandent au ministère de travailler aussi à rendre accessibles les matières premières.
Quant à la ligue des consommateurs, l’adoption de ce cahier de charge est une plus-value pour la ligne qui travaille pour que des produits de qualité soient vendus aux consommateurs. « Nous nous réjouissons de voir que tous les acteurs ont adhéré à ce cahier de charge et sont prêts à l’appliquer », s’est réjoui le président de la ligne des consommateurs, Traoré Dasmané. Il a continué en indiquant que ce cahier de charge va permettre de démasquer les contrevenants et ils seront punis conforment à la réglementation.
Le cahier de charge est composé d’environ 80 articles. Des articles dans lesquels les règles concernant la production, la commercialisation, l’exploitation, l’importation et le contrôle ont été clairement définis. Désormais, les burkinabè peuvent se rassurer d’avoir des boissons de qualité sur le marché.
Aubin OUÉDRAOGO