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Ce jeudi 5 décembre 2019, à Kaya, des agents recenseurs et contrôleurs de zone de la commune rurale de Barsalogho ont manifesté, pour exiger leur redéploiement dans d’autres zones de l’opération.
Depuis le début du 5e Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH), le 16 novembre 2019, les agents recenseurs (AR) des cinq communes rurales de la bande nord du Sanmatenga, à savoir Pissila, Pensa, Dablo, Namissiguima et Barsalogho, attendent toujours leur redéploiement sur le terrain du fait de l’insécurité que connait cette localité.
Selon les explications de leur contrôleur de zone Justin Sawadogo, cette commune compte 186 Agents Recenseurs, repartis en 31 zones dont 14 accessibles et 17 inaccessibles. «La direction générale (DG) de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a décidé d’abandonner 102 agents de 17 zones inaccessibles. C’est pourquoi, nous manifestons notre mécontentement», a-t-il déclaré.
De ce fait, les ‘’mécontents’’ exigent soit leur redéploiement dans d’autres zones sûres soit leur dédommagement. «Nous pensons que le recrutement a été officiel. Il n’y a pas eu de fraude. Nous avons été retenu pour le travail, il n’y a pas de raison que certains ne soient pas plus retenus. Nous avons perdu beaucoup de temps», a souligné Justin Sawadogo.
Dans le cas échéant, ils entendent saisir le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). «Ces actes sont une forme de corruption et nous devons lutter contre cela. Même à la formation, nous avons été payés difficilement», a regretté le contrôleur Sawadogo.
Pour lui, des mesures sécuritaires devraient être prises dans cette partie nord du Sanmatenga pour faciliter le bon déroulement de l’opération.
Après leur échange, le gouverneur de la région du Centre-Nord, Casimir Séguéda, a promis d’œuvrer pour une solution à cette situation.
Sawadogo Wendkouni (correspondant)