Commune de Koudougou : un nouveau projet pour booster le taux de prévalence contraceptive  

Prévu pour couvrir la période de juillet 2020 à juin 2021, le projet sur la planification familiale et la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes de la commune de Koudougou, a été lancé le jeudi 8 octobre 2020. Ce nouveau projet mis en œuvre grâce à TIC (The Challenge Initiative), un des partenaires de la commune, vient après une année de mise en œuvre réussie d’un premier projet sur la planification familiale (PF), entre 2018 et 2019.

Accroître d’au moins 2% le taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes chez les femmes en âge de reproduction dans la ville de Koudougou avec un accent sur les adolescents et jeunes de 15-24 ans d’ici fin juin 2021 ; c’est l’un des leitmotivs qui a motivé la commune de Koudougou à élaborer un nouveau projet en planification familiale (PF) et santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes (SSRAJ). Ce projet qui couvre la période de juillet 2020 à juin 2021 a été lancé le jeudi 8 octobre 2020. Sa mise en œuvre a été possible grâce à « the challenge initiative » (TCI) de l’Afrique de l’ouest francophone, un des partenaires de la commune auprès de qui, elle a obtenu une subvention. « Ce projet constitue la conséquence des résultats engrangés par le précédent : plus de 8000 nouvelles utilisatrices de méthodes modernes recrutées et 10 anciennes servies », explique Benjamin Kafando, secrétaire général de la commune de Koudougou.

On a vu que le taux de prévalence contraceptive a beaucoup baissé, regrette Zerbo/Nikièma Georgette, gestionnaire programme pays par intérim à TCI Burkina. Elle explique que le pays est passé de 30% dans les années précédentes, à 28% dans l’évaluation des résultats partagés en 2020. Ce qui l’amène à tirer la conclusion selon laquelle, il y a non seulement un problème au niveau de la planification familiale, mais aussi des besoins non satisfaits. « Il y a donc nécessité de réagir », clame Mr Kafando, et cela à travers divers activités comme le prévoit le projet. Il s’agit de l’introduction des journées spéciales en dehors des semaines nationales de Planification Familial (PF) et la mise en place des services adaptés aux adolescents et jeunes. Outre cela, il est prévu la création de la demande par des activités de communication comme des émissions radiophoniques, des spots publicitaires, des visites à domicile et des causeries éducatives.

Ce deuxième projet devra permettre d’inverser la courbe. Raison pour laquelle, son champ d’action s’étendra outre les sept (7) communes couvertes par le district de Koudougou, mais aussi à d’autres communes environnantes comme Poa et Ramongo. « Ce programme part jusqu’au niveau des agents de santé à base communautaire (ASBC) pour que les gens puissent créer la demande afin que nous puissions offrir les méthodes et donner des sensibilisations sur la santé sexuelle des jeunes et des adolescents », argumente Dr Sylvain Soubeiga, médecin chef du district sanitaire (MCD) de Koudougou. Toute chose qui aidera le district, à atteindre son objectif de départ qui était d’aller à un taux de prévalence contraceptive de 40%.

Abdoul Aziz Kaboré (Correspondant)