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L’ONG Italienne d’aide à l’enfance CIAI, a procédé ce Vendredi 28 Février 2020, à une remise d’animaux composés de petits ruminants, de volaille et de porcs à la ‘’première génération des femmes’’ de la commune de Poa au nombre de 70. L’objectif de cet appui est de contribuer à l’autonomisation financière des femmes de la commune ; toute chose qui contribuera, selon les donateurs, à promouvoir la scolarisation des enfants.
C’est les mains chargées de dix (10) poules et d’un (1) coq, avec le visage qui affiche un large sourire, que Némata Ouédraogo a rejoint son domicile dans cette matinée du Vendredi 28 février 2020. Elle fait parti de la ‘’première génération des femmes’’ de la commune de Poa, au nombre de soixante-dix (70), identifiées par l’ONG CIAI, pour être accompagnées par le projet d’élevage. Au total 160 ovins ont été distribués à 52 femmes, 120 coq et poulets à 15 femmes et 4 porcs à 3 femmes, issues de six (6) villages dont Mougounsi, Poa, Noessin, Yaogo Garcé, Yaoguen et Loaga.
Ce don, explique Mme Diabaté née Bako Chantal, animatrice à l’ONG Italienne CIAI, arrive pour aider les femmes à s’autonomiser afin d’avoir des revenus pour assurer l’inscription et la régularité de leurs enfants dans les salles de classe. L’élevage de ces petits ruminants, volaille et porcs, se positionne également comme une réponse aux pires formes de travail des enfants, qui jouent sur leur réussite scolaire, selon les donateurs.
Cette activité vient en appui aux efforts du conseil municipal de Poa, qui depuis plusieurs années s’était engagé dans l’autonomisation socio-économique des femmes. « S’il y a des revenus, les enfants pourront rester en classe en sachant qu’en retournant à la maison, il y aura de quoi manger et de quoi résoudre leurs petits besoins » a affiché le maire de la commune de Poa, Daouda Bagué. C’est vraiment une bonne opportunité, se réjouit-il, car elle permettra aux familles vulnérables de maintenir leurs enfants en classe, surtout les filles pour leur permettre de réussir à l’école.
Cette ‘’première génération des femmes’’ en prélude à la réception des animaux, avaient bénéficié d’une formation et de matériel d’élevage dont du ciment, des abreuvoirs, des mangeoires ainsi que des pulvérisateurs de la part de l’ONG CIAI. Mme Diabaté explique que pour assurer la pérennité de ce projet, chacune des bénéficiaires devrait penser à une rétrocession, « quand le nombre des animaux se multipliera, elles enlèveront pour en donner à d’autres femmes, c’est-à-dire les deuxièmes et troisièmes générations à venir». Et cela sous la supervision des agents de l’élevage, a-t-elle fait savoir, avant d’ajouter qu’à l’issue de trois ans, la mairie prendra la relève pour continuer l’activité avec les femmes.
Aziz KABORE (Correspondant)
