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Armés pour la plus part de râteaux, de pelles ou de coupe-coupe, ces jeunes du quartier Sogpelcé de Koudougou, tentent de redonner un nouveau visage à leurs rues. Ils s’adonnent à cet exercice chaque Dimanche matin à la première heure depuis près de quatre mois, dans l’objectif d’assainir leur cadre de vie. C’est à l’appel du concept ‘’Sagdo Sagdo’’ qu’ils sortent. En effet, ce concept est né de la volonté des jeunes du quartier Sogpelcé de lutter contre les ordures qui jonchent dans leurs rues et de sensibiliser les habitants du quartier sur les effets néfastes des déchets, ont-ils expliqué.
Derrière cette initiative se cache le peintre musicien burkinabè d’origine Camerounaise Arnaud Raphael Pemutet, connu sous le nom d’ Anol El Pemu. Pour la petite histoire, il explique que ce fut un Dimanche matin, quand il a décidé de se débarrasser des déchets qui se trouvaient à proximité de sa porte, dans la foulée, il dit avoir constaté l’arrivée des jeunes du quartier pour lui prêter main forte. « Au regard donc de cette scène, j’ai alors compris que main dans la main, nous pouvons nous réunir et assainir nous-même notre cadre de vie d’où le nom ‘’Sagdo Sagdo’’ »a souligné l’initiateur du mouvement. Pour changer la donne, les jeunes du concept ‘’Sagdo Sagdo’’ au cours des séances de nettoyage intègrent la sensibilisation des ménages pour les informer des dangers liés aux ordures. Mais ce n’est pas toujours facile s’exclament-ils, car après leur départ les mêmes comportements reviennent.
Cette initiative humaine et sociale des jeunes du quartier Sogpelcé a eu un écho favorable auprès des autorités communales. Selon les responsables de ‘’Sagdo Sagdo’’, cela s’est manifesté par la visite du service hygiène et d’assainissement de la commune, qui s’est déplacé au nom du maire pour les encourager et leur remettre du matériel d’assainissement. « Nous sommes contents par ce que nous savons que la municipalité s’intéresse à notre activité. C’est encourageant et cela nous motive par ce qu’on sait que le message passes » s’est réjoui le premier responsable du mouvement avant d’ajouter que « Cela nous aidera à officialiser notre concept et à le transformer en une structure. »
Aziz KABORE (Correspondant)
