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Ils sont nombreux les refugiés qui mènent des activités lucratives comme le commerce, la restauration, la couture et l’artisanat dans le Camp de Goudebou. Un camp situé à une vingtaine de kilomètre de Dori dans le Sahel et qui accueille des refugiés maliens qui ont fuit la crise en 2012.
La crise malienne de 2012 a fait fuir beaucoup de malien dont certains on trouvé refuge dans la région du sahel au « pays des hommes intègres ». A Goudebou, un village situé à une vingtaine de kilomètre de Dori, ils sont nombreux qui habitent dans ce camp aménagé par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires. C’est un camp, bâti sur plusieurs kilomètres avec des habitats de fortune qui servent de logement et de lieu de commerce pour ces milliers de refugiés.
Assis sur une natte, sur le site artisanal situé dans le camp, Ag Alassane Alhousseini la trentaine bien sonnée, pioche à la main, est à l’œuvre pour donner forme à un objet. Objet qu’il espère vendre a leur partenaire qui est le HCR. Arrivé sur ce site en 2012 suite à la crise Malienne Ag Alassane Alhousseini, alors qu’il préparait son BAC au Mali a fuit la crise pour rejoindre ses parents qui l’ont devancé à Goudebou. Aujourd’hui, il est le gestionnaire du site artisanal du camp. Un site qui accueille plus de 160 artisans formé grâce à l’accompagnement du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés.
L’indisponibilité des matières premières : principale difficulté des artisans
Ag Alassane et ses camarades façonnent le cuir, la peau, des objets d’art, des bracelets. Pour l’écoulement des produits, même si ces artisans ont participé plusieurs fois au Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), ils disent rencontrer des difficultés. « En ce qui concerne le travail ici dans notre site artisanal, nous sommes confronté au problème d’accès à des matières premières. Nous ne pouvons pas avoir les matières premières et pour les avoir il faut débourser beaucoup d’argent » a expliqué le gérant du site.
Comme Ag Alassane, ils sont nombreux à exercer d’autres activités dans le camp. Parmi ces derniers on compte Fatoumata Housseini. En plus de ses études en cours du soir à Dori pour le BEPC, elle est propriétaire d’un restaurant situé au marché du camp qu’elle gère depuis 2015 grâce à un appel d’offre lancé par le HCR pour la gestion de la gargote. Ayant eu la chance d’être sélectionnée, Madame Fatoumata a installé des frigos qu’elle alimente grâce à l’énergie solaire pour ses jus. Elle propose un menu varié à ses clients comme la soupe, le riz sauce, riz gras et du café qu’elle sert chaque matin. « Souvent quand il y a une activité au camp, on demande mes services pour les différentes pauses en ce qui concerne le repas. Grace à ce restaurant je peux avoir une recette moyenne de 25 000 FCFA par jour et cela contribue à améliorer mes conditions de vies » a affirmé Fatoumata Housseini.
« Égalité Homme-Femme », le cheval de bataille de Habiba Fadimata
Le retour au pays n’est pas à l’ordre du jour
Pour le retour de ces refugiés au pays d’origine, la plupart d’entre eux sont réticents et c’est le cas de Wallet Haibaba Fadimata. Pour elle, la pensée du retour est à l’écart pour le moment. « J’ai un vouloir de retour dans un pays stable entièrement couvert de paix et de sécurité. Pourtant pour le moment je ne sens pas cette quiétude dans mon pays. Je veux retourner mais pour le moment je ne vois pas l’opportunité du retour. Au pays les guerres inter communautaires sont toujours réelle » a insisté Wallet Haibaba Fadimata. Son avis est partagé par Ag alassane Alhousseini qui souligne que « Loin du pays, je sens la solitude. Quand je pense aux amis et à d’autres parents que j’ai laissés. Mais les conditions du retour ne sont pas réuni ».
Concernant les conditions de vie des refugiés en générale dans ce camp, Wallet Haibaba Fadimata pense que l’asile ne cesse de se prolonger et l’assistance devient de plus en plus maigre avec une insécurité au sahel en général préoccupante. Elle lance un appel aux institutions internationales à plus d’égard pour l’amélioration de leur condition de vie.
Inoussa ZONGO (correspondant)
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