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Pour les membres de la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) et la coordination des syndicats de la fonction publique (CSFP), la conférence nationale sur le système de rémunération des agents publics de l’Etat tenue les 12, 13 et 14 juin 2018 vise à porter atteinte aux acquis des travailleurs de la fonction publique. En effet, de leur lecture de cette conférence, il ressort qu’elle n’a pris aucune décision et s’est contentée de faire des recommandations dont la plupart sont générales et souvent vagues. C’est ainsi, qu’ils les ont réparties en deux (2) groupes dont la première annonce clairement un certain nombre de mesures qui, pour l’essentiel, remettent en cause les acquis démocratiques et sociaux des travailleurs. Il s’agit notamment de celles qui recommandent de : « mieux encadrer le droit de grève par la lecture de la loi 045-60/ an du 25 juillet 1960 portant règlementation du droit de grève des fonctionnaires et agents de l’Etat » ; « réorganiser et encadrer par des dispositions législatives le système de rémunération des agents publics y compris leur mécanisme de révision » ; « exclure les négociations sectorielles relatives aux revendications sur les traitements salariaux au profit de négociations collectives » ; « tenir compte des ratio communautaires pour la politique de fixation des éléments de rémunération » ; « imposition de tous les revenus conformément à la loi » notamment l’application de l’IUTS sur les indemnités ;etc.
A ces mesures s’ajoute également la diminution drastique des effectifs de recrutement aux concours directs à cette session de 2018, évalué à 40 pour cent par le gouvernement. D’après eux quant ’au second groupe, il comporte une batterie de recommandations vagues dont la compréhension des modalités de mise en œuvre pratique ne leur est pas aisée. En plus, pour les membres des deux syndicats (CGT-B et CSFP) la conférence a totalement occulté la principale question de fond qui impacte négativement la gestion de la richesse nationale dont les salaires des agents publics: les nombreux crimes économiques impunis qui ont jalonné le parcours du régime déchu et qui reprennent de la vigueur sous le pouvoir du Parti du Peuple pour le progrès (MPP).
En rappel les membres de la CGTB et la CSFP n’ont pris part à la dite conférence. En effet, elle ne prenait pas en compte la plateforme minimale de la CSFP adressée le 6 juin 2018 aux autorités portant entre autre sur le respect des libertés, l’amélioration des conditions de vie, le règlement des dossiers de crimes économiques, la tenue d’une rencontre sur la richesse nationale et sa gestion, etc. pour eux, cette plateforme vise à ouvrir un dialogue responsable, franc et productif. Vu l’état des choses, le porte-parole du CSFP BADIEL Souleymane invite donc vivement les autres syndicats à suivre leurs pas en faisant le point de cette conférence à leurs membres respectifs.
Anais KERE(stagiaire)
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