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Contribution des femmes dans la recherche de la paix :  le CGD relance le débat  

Au Burkina Faso, la prise en compte de la participation des femmes dans le processus de la consolidation de la paix, ainsi que leur représentativité au niveau des instances décisionnelles, reste encore timide. C’est ce qui ressort d’une étude commanditée par le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD), dont le rapport a été présenté à la presse le mercredi 17 mars 2021 à Ouagadougou. L’objectif de l’étude est d’inciter les autorités à impliquer les femmes dans toutes les instances de décision, à travers la mise en œuvre effective de la résolution 1325/2000 du conseil de sécurité des nations unies (CSNU).

En 2012, le Burkina Faso a adopté la Résolution 1325/2000 du conseil de sécurité des nations unies. Cette disposition juridique internationale exige l’implication des femmes dans la prévention et la gestion des conflits. Par ailleurs, elle demande au gouvernement de veiller à la protection des droits humains notamment ceux des femmes et des filles, et à la lutte contre les violences faites aux femmes surtout en temps de conflit.

Cependant, environ une décennie après l’adoption de la résolution, sa mise en pratique n’est toujours pas effective sur le terrain.  C’est ce constat qui a amené le Centre pour la gouvernance démocratique à initier cette étude dont l’intérêt est de présenter l’état des lieux au gouvernement et autres décideurs, afin de les convaincre sur la nécessité de se pencher diligemment sur l’opérationnalisation effective de la résolution pour le bonheur des femmes et des filles.

« Pour cette étude il était question de voir concrètement quelles sont les implications juridiques de la résolution.  Aussi, l’étude a consisté à faire l’état des lieux de la mise en œuvre de la résolution au niveau du Burkina Faso. L’autre volet était de voir comment les femmes peuvent participer en tant qu’actrices dans la résolution des conflits », a expliqué Dr. Ervé DABONNE, consultant pour le compte du CGD.

A en croire le consultant, la réalité dans la mise en œuvre de la résolution 1325/2000, n’est pas reluisant. « L’état des lieux est assez timide parce que plusieurs rubriques dressées dans les différents axes stratégiques sont toujours en cours d’application », a fait savoir Dr Ervé DABONNE. Dans le contexte actuel, la mise en œuvre effective de cette résolution permettrait au Burkina Faso, de protéger les femmes et les filles dans ce conflit qui mine le pays.

MICHEL CABORE

nicolas bazie

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