[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Le Secrétariat permanent de la Commission nationale des frontières dans le cadre de la vulgarisation de l’Accord-cadre de la Coopération transfrontalière entre le Burkina Faso et le Mali, a tenu un atelier d’échanges au profit des acteurs de la province de la Kossi. L’objectif est de permettre aux acteurs qui sont au niveau des zones frontalières de connaitre le contenu de l’accord-cadre et de pouvoir se l’approprier et ensuite faciliter sa mise en œuvre sur le terrain. C’était le mercredi 11 février 2020 dans la salle de réunion du CAPA de Nouna.
Ils étaient nombreux, les acteurs transfrontaliers venus prendre part à cet atelier. Organisé par le Ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale à travers le Secrétariat permanent de la Commission nationale des frontières dans le cadre de la vulgarisation de l’Accord-cadre de la Coopération transfrontalière entre le Burkina Faso et le Mali, ce sont deux communications dont le concept de la coopération transfrontalière et la présentation du contenu de l’Accord-cadre qui ont édifié les participants.
Mariam Bancé, chef de département de la Coopération transfrontalière et du développement des zones frontalières au Secrétariat permanent de la Commission nationale des frontières du Burkina Faso explique le bien-fondé de cette rencontre : « Le présent atelier rentre dans le cadre de la vulgarisation de l’accord-cadre de coopération transfrontalière signé entre les gouvernements du Burkina Faso et la république du Mali depuis le 7 juin 2016 au centre de santé transfrontalier Ouarokuy-Wanian dans la commune de Djibasso. L’objectif est de permettre aux acteurs qui sont au niveau des zones frontalières de connaitre le contenu de l’accord-cadre et de pouvoir se l’approprier et ensuite faciliter sa mise en œuvre sur le terrain » a t-elle laissé entendre.
Poursuivant, elle a laissé entendre que ces accords transfrontaliers visent à prévenir les conflits entre les populations des zones transfrontalières, permettre aux collectivités de se mettre ensemble pour réaliser de projets, des investissements au profit des populations frontalières du Burkina Faso et du Mali et aussi permettre aux acteurs de part et d’autre de se mettre ensemble pour résoudre tous les problèmes. Pour sa part, l’accord-cadre avec le Mali a permis de régler certaines difficultés auxquelles étaient confronté le groupement local de coopération transfrontalière Kossi-Tominian qui regroupe les communes frontalières de la Kossi et celles de Tominian au Mali.
Pour Edgar Sié Sou, Gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun qui a présidé l’atelier, le Burkina Faso et le Mali ont toujours entretenu des liens séculaires d’amitié et de fraternité qu’ils se sont engagés à renforcer à travers plusieurs accords de coopérations bilatérales notamment dans le domaine de la gestion des frontières. Et que la signature de cet Accord-cadre est née de la volonté des deux Etats de promouvoir la coopération transfrontalière dans le cadre de l’accélération du processus d’intégration régionale ouest africaine et dans le souci de non seulement préserver les relations de bon voisinage avec les frères du Mali mais aussi d’accompagner les acteurs transfrontaliers dans les actions quotidiennes de coopération.
Convaincu que la mise en œuvre efficace de l’Accord-cadre nécessite son appropriation par tous les acteurs et passe par des actions de vulgarisation, le gouverneur a exhorté tous les acteurs frontaliers notamment les autorités administratives, les collectivités territoriales, les groupements de collectivités territoriales, les organisations de la société civile de part et d’autre de la frontière à entreprendre des actions de coopération dans leurs domaines de compétences et cela dans un cadre légal et pour le bonheur des populations frontalières. Au cours de cet atelier, les participants ont battu en brèche les questions relatives à la sécurité notamment sur les conflits inter-communautaires qui opposent les populations des deux pays et dégagé des perspectives en vue de semer la graine de paix entre ces communautés.
Issa Lazare KOLGA (Correspondant)