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La signature de l’accord-cadre de coopération transfrontalière entre le gouvernement du Burkina Faso et celui de la république du Niger est intervenue ce mercredi 10 juillet 2019 à Ouagadougou. C’est le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alpha Barry et son homologue du Niger, le ministre des Affaires étrangères de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens de l’extérieur, Kalla Ankourao qui ont procédé à la signature.
L’intégration des peuples est une réalité à la frontière Burkina-Niger. Les populations des deux pays qui vivent le long de cette frontière longue de plus de600 km ont toujours vécu dans l’harmonie, la paix. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alpha Barry le confirme quand il déclare : « les deux pays n’ont jamais connu de conflits transfrontaliers, tout va bien entre le Burkina et le Niger ». Afin de renforcer cette coopération et assurer le bien-être des populations vivant le long de la frontière qui sépare les deux pays, les deux gouvernements ont procédé à la signature d’un accord-cadre de coopération transfrontalière. Selon Alpha Barry, il s’agit d’un accord de coopération dans différents domaines de la vie quotidienne, la sécurité, l’agriculture, l’élevage, l’environnement la santé, l’éducation, etc. Le but visé est de pouvoir mettre de façon concertée des projets de développement qui couvrent des espaces qui sont continus mais aussi qui sont les mêmes espaces de part et d’autres des frontières, avec les mêmes populations qui parlent souvent les mêmes langues a-t-il soutenu.
Allant dans le même sens que son homologue burkinabè, le ministre des Affaires étrangères de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens de l’extérieur, Kalla Ankourao confie que les populations qui appartiennent à deux pays, mais qui ont une vie en commun, un développement en commun et une perspective d’avenir en commun pourront vivre dans la quiétude. Pour lui, quand bien même il y aura la frontière, les populations vivront comme s’il n’y en avait pas. A l’en croire, une fois ce problème de frontière réglé, les deux pays auront réglé des problèmes d’insécurité. « Vous le savez quand les populations ne s’entendent pas, quand elles sont jalouses d’un petit mètre de carré de territoire, il y a des problèmes, il y a des conflits et c’est ce que nous voulons éviter à travers l’acte que nous venons de poser » a soutenu le diplomate nigérien. Il explique qu’il s’agit d’une prévention qui va approfondir les relations entre les deux pays, et qui va permettre d’expliquer aux populations qui vivent le long de cette frontière longue de 600 km qu’elles sont les mêmes et qu’elles peuvent concevoir leur développement de manière autonome même par rapport aux exécutifs nationaux.
Thierry KABORE (Collaborateur)