La coordination pour une justice équitable souhaite que le droit soit dit à l’occasion du procès à venir du putsch manqué de 2015. Au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi 22 février 2018, la coordination dit vouloir que la lumière se fasse sur cette affaire et interpelle les autorités à prendre les dispositions pour une bonne tenue dudit procès.
Pour un procès équitable, la coordination invite les personnes dont les noms ont été cités comme témoins par le Général Gilbert Diendéré,à se présenter le 27février prochain pour donner leur part de vérité dans cette affaire. Michel Kafando, Roch Marc Christian Kaboré, Yacouba Issac Zida, le Mogho Naaba Baongo, ce sont entre autres les noms cités. A en croire le président de la structure Franck Alexandre Sankara, le niveau social de ces derniers ne devrait pas constituer un obstacle à la manifestation de la justice car « dire qu’on est témoin, ça ne veut pas dire qu’on est putschiste ou qu’on a participé activement »soutient-il. La coordination lance également un appel à la chefferie coutumière et trouve sa contribution nécessaire :« Quant aux chefs traditionnels, c’est à leur honneur, notamment sa majesté le Naaba Baongo de se présenter parce que c’est notre grand chef à nous. Nous ne disons pas qu’il est putschiste, nous ne disons pas que c’est lui qui a conçu. Il peut contribuer à la manifestation de cette vérité. La preuve en est que le chef du Yatenga ou celui de Fada N’Gourma ou le chef des Bobos, ils ne sont pas nommés dans cette affaire ».
La structure souhaite en plus que l’ex chef d’Etat-Major général des armées à savoir le Général Pingrenooma Zagré soit aussi entendu. Il invite donc les autorités politiques notamment le président Roch Kaboré à prendre« les dispositions nécessaires afin que le général Zagré puisse rentrer au pays parce qu’aux premières heures, c’est lui qui était derrière le général Gilbert Diendéré.Ce n’est pas parce qu’on a son grand frère qui est le premier collaborateur du chef de l’Etat qu’on peut croire qu’on peut faire fi de la justice ; ça ne peut pas se produire. »note-t-il. A ce rythme, Frank Alexandre Sankara dit craindre que le procès soit biaisé. Il souligne par ailleurs que des individus seraient en train de s’organiser pour prendre d’assaut la salle des banquets de Ouaga 2000 le jour du procès dans l’optique selon lui de huer les détenus. Il invite de ce fait ces derniers à abandonner leur projet et interpelle les autorités à prendre des dispositions pour éviter pareille situation.
Tanga Thierry Zongo (Stagiaire)