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Les réseaux sociaux, c’est le créneau trouvé par ces jeunes de Koudougou réunit autour de l’association jeunesse action et développement (AJAD), pour apporter leur contribution à la lutte contre le coronavirus. Que ce soit en français, mooré, dioula ou Lélé, ils trouvent toujours l’inspiration pour faire une mise en scène et réaliser une vidéo dans le but de sensibiliser. Ils ont à leur actif sept (7) vidéos qui évoquent le thème central du covid-19.
C’est plus d’un mois maintenant que le pays des « Hommes intègres » subit de plein fouet la pandémie du coronavirus. Et depuis lors, chacun avec son canal de communication tente à sa manière de sensibiliser sur le respect des mesures édictées par les autorités. A Koudougou, dix (10) jeunes réunit autour de l’association jeunesse action et développement (AJAD) ont aussi décidé d’apporter leur touche en s’appropriant des réseaux sociaux. Ce dont ils ont besoin, c’est seulement d’un Smartphone et d’un forfait internet.
Leur chance, c’est que la grande majorité des membres de l’AJAD est composée d’acteurs issus de la troupe théâtrale de l’université Norbert Zongo, confie Yannick Bationo, président de l’association. ‘’Présentement les regroupements sont interdits, et nous en tant qu’acteurs avons voulu apporter notre touche. C’est pourquoi nous avons décidé de faire de petites vidéos que nous postons sur les réseaux sociaux. Et cela dans le but de toucher le maximum de personnes pour les sensibiliser sur la pandémie du coronavirus’’ explique Yannick Bationo.
Plusieurs thèmes sous-jacents de celui du coronavirus traités
Que ce soit en français, mooré, dioula ou Lélé, ils trouvent toujours l’inspiration pour faire une mise en scène et réaliser une vidéo pour sensibiliser. Aujourd’hui ils ont sept (7) vidéos au total à leur actif qui évoquent le thème central de la pandémie du COVID-19, à l’intérieur duquel il y a des sous-thèmes qui parlent entre autres du non-respect des mesures barrières édictées par les autorités ou encore des fake-news autour de la maladie.
« Notre toute première vidéo de sensibilisation, a été réalisée dans un cabaret dans l’objectif de toucher les personnes qui le fréquentent et qui n’hésitent pas à se passer des calebasses dans l’indifférence totale des mesures d’hygiène. Et dans la plus récente de nos vidéos nous avons parlé des fake-news ; ces fausses informations autour du coronavirus qui se propagent très rapidement sur les réseaux sociaux », éclaircis le président de l’AJAD.
Près de 12.000 personnes atteintes par les vidéos en moins de quatre jours
Toutes ces vidéos après réalisation sont destinées aux utilisateurs des réseaux sociaux comme YouTube, Facebook et dans les groupes Whats App. Et elles peuvent être retrouvées à travers le hastag « Ya tond la taba » qui signifie « entre nous » en français. Bien qu’ils soient à leur début dans la réalisation de films de sensibilisation, ils arrivent à ratisser large sur les réseaux sociaux, selon les premiers responsables de l’association: « Avec nos trois dernières vidéos, nous avons pu atteindre près de 12.000 personnes en moins de quatre jours. C’était notre objectif, mais on espère avoir encore une plus grande audience».
Outre ces plateformes numériques, ces vidéos de sensibilisation sont reconverties en MP3 pour être diffusées en radio notamment sur ‘’Radio Palabre’’, et cela grâce à un appui de la direction régionale en charge de la culture du Centre-Ouest, confie les premiers responsables. Ils ont même en projet en ce temps de COVID-19 où la collecte de sang a connu un ralentissement, de réaliser une vidéo pour interpeller les uns et les autres à donner leur sang.
Résister pour créer et créer pour résister
Si tous ces objectifs ont pu être atteints, c’est en grande partie grâce au dynamisme des acteurs, reconnait Issiaka Ganamé, membre de l’association. « A une situation exceptionnelle, une mesure exceptionnelle », nous dira-t-il car, en lieu et place de grands moyens et de grands appareils pour le faire, il se contente juste d’un Smartphone pour filmer et monter. « L’essentiel c’est que le message arrive à passer », soutient Sayouba Sawadogo, un des acteurs. Et ce message, c’est essentiellement le respect des mesures élémentaires d’hygiène par la population.
« Soyons surtout des modèles pour qu’ensemble, nous puissions mettre fin à cette pandémie du covid-19 », clame l’acteur Sawadogo.
Créée en 2019, l’association jeunesse action et développement (AJAD) est basée à Koudougou et intervient dans la promotion de la culture. Elle est également promotrice du Festival Culturel et artistique universitaire.
Aziz KABORE (Correspondant)