Coronavirus et examens scolaires au Sahel : 3 élèves ‘’Covidés’’ admis au BEPC

Parmi les élèves candidats à la session 2020 du brevet d’étude du premier cycle (BEPC) dans la Région du Sahel figuraient 2 cas confirmés de Covid-19 et un cas contact. Le comité régional de gestion des épidémies du Sahel présidé par le Gouverneur, le Colonel-Major Salfo Kaboré, a œuvré pour le maintien des candidats concernés en prenant des dispositions idoines pour leur participation aux épreuves du BEPC. Grâce aux efforts des autorités administratives, des autorités sanitaires, des autorités éducatives, des enseignants et des parents d’élèves, ces trois enfants ont participé à la session du BEPC et nos trois ‘’mousquetaires’’ ont réussi à leur examen.

Cette année, 2790 candidats inscrits ont pris part à la session du BEPC dans les différents centres d’examen du Sahel. A l’heure du bilan, la Région affichait un taux global de réussite de 30,09%, un résultat en deçà de la moyenne nationale qui est de 36, 47% mais en hausse par rapport au taux de 2019 qui était de 27, 58% dans la Région. Le Sahel a enregistré un de ses meilleurs taux de réussite en 2018 avec 44, 3%. Il faut souligner que cette performance de 2020 est encore mieux que celle de 2017 qui était de 28, 89% selon les chiffres de la direction nationale des examens et concours.

Avant même la crise sécuritaire et sanitaire, le Sahel restait confronté à de nombreux défis pressants en matière d’éducation. L’école au Sahel a été fortement perturbée par l’insécurité : des établissements scolaires y ont subi des attaques, des enseignants et des élèves y ont été assassinés ou menacés. Durant ces cinq dernières années et malgré l’adversité, la Région du Sahel n’est pas restée en queue de peloton des 13 régions du pays. Entre 2016, année de l’apparition des attaques terroristes au Burkina Faso et 2020, le Sahel a enregistré des baisses d’effectifs scolaires en raison de la fermeture de plusieurs écoles mais dans cette fourchette de temps, la région a enregistré de bien meilleures performances que d’autres régions moins impactées par l’insécurité.

Ag Mohamed Ibrahim