Coronavirus : La région du Sud-Ouest opte pour le « prévenir vaut que guérir »

Le gouverneur Tagseba Nitièma pour être plus précis a tenu à apporter plus de précision sur l’importance de la rencontre. « J’ai tenu à ce que la direction régionale de la santé, revienne en large sur le coronavirus covid-19 ; ils ont donné un exposé sur la maladie, comment elle se manifeste et comment on doit s’y prendre s’il apparaisse dans notre région », a-t-il dit. Il a poursuivi en affirmant que « le clou de la rencontre a été nos valeurs de la société, l’expression de nos fois face à l’épreuve de la maladie, ce qu’il faut faire pour demeurer toujours dans notre société en bonne santé en prévenant la maladie ».

Vue que la maladie est très contagieuse, le gouverneur a profité interpeller tout le monde à se départir de certaines habitudes. Ainsi, « J’ai demandé surtout aux leaders religieux, d’aller au-delà du tabou et d’accepter de dire aux fidèles que la maladie existe et qu’il y a des pratiques habituelles au niveau des religions qu’il va valoir faire fit aujourd’hui pour prévenir la maladie ». Il a jugé les échanges fructueux. « Je suis content, pendant qu’on y est son éminence l’évêque Modeste Kambou nous a livré une décision de sa haute hiérarchie catholique qui dit de suspendre les messes dorénavant, pour éviter la propagation et j’ai bonne espoir que la communauté musulmane, les autorités coutumières dans l’organisation des funérailles, dans la vénération des corps, peuvent emboiter le pas en suspendant aussi ces pratiques », a-t-il souhaité.

Jusqu’à présent, il n’y a pas de cas suspect dans la région du sud-ouest, mais la lutte c’est de faire en sorte qu’aucun cas ne soit signalé. La lutte est commune, chacun doit avoir un comportement saint pour éviter cette maladie. Pour le directeur régional de la santé du sud-ouest Dr Albert Hien, certaines mesures sont déjà prises. «Ce que nous faisions ou nous avons fait, nous essayons d’appliquer les mesures nationales édictées ; nous avons mis des agents au niveau des deux postes à Hamélé et à Galgouli pour faire la prise de température des voyageurs ; nous avons rendu disponible des directives de prise en charge, nous avions aussi mis en place des équipes d’intervention rapide dans les formations sanitaires et dans toutes les structures il y a des salles qui ont été identifiées pour garder des cas suspect, mais le fait que nous relevons du grand ouest , si on a un cas suspect ici nous sommes obligés de faire recours à l’équipe de Bobo », a-t-il indiqué, avant d’inviter les population à respecter les mesures d’hygiène, édictées par le gouvernement, c’est-à-dire , éviter de se saluer , éviter les attroupements, éviter de tousser à l’air libre, éviter de cracher à l’air libre, s’abstenir des funérailles.

L’imam Drissa Ouattara de la communauté musulmane a fait savoir que même si à leur niveau la décision de fermer les mosquées n’est pas encore prise, des mesures d’hygiène sont respectées dans sa mosquée. Au niveau de la chefferie coutumière, le représentant Samsa Youl compte placer la communication sur les mesures à prendre, ce qu’il faut éviter. « Effectivement, vous savez que chez nous les funérailles sont les moments de retrouvailles, les gens vont vers le corps, ils le touchent et le manipulent. Nous allons leurs parler de cette nouvelle maladie, en soutenant qu’elle est vraiment contagieuse »
Cette rencontre constitue le début d’une série de sensibilisation de toutes les populations dans sa diversité sociologique et confessionnelle autour du Covid19.

Victorien DIBLONI (Correspondant)