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Coronavirus : une maladie qui trouble le sommeil des Burkinabè

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Le 23 mars 2020 passé, le ministère des transports de la mobilité urbaine et de la sécurité routière prenait un décret portant suspension du transport public urbain et interurbains de passagers ou de voyageurs, sur toute l’étendue du territoire national. Un décret faut-il le rappeler, qui vise à minimiser la propagation du Covid19 au Burkina Faso.

 

Alors que certains considèrent la mesure comme une pilule très difficile à avaler, d’autres par contre la trouve salvatrice. Pour savoir ce que les conducteurs de taxi en pensent, une équipe de Fasopic.net a pu échanger avec le président de la fédération nationale des syndicats des Taximen et des acteurs du transport urbain du Burkina, Emmanuel Nacoulma.

Les taxis, des véhicules censés prendre au plus 5 personnes, sont parfois bourrés. Les passagers dans ce sens sont contraints de respirer l’air rejeté par les uns et les autres. Or le Coronavirus se transmet à travers l’air que l’on respire ainsi que la paume de la main à travers les salutations. Suspendre alors ce trafic, est une bonne idée selon le président de la fédération nationale des syndicats des Taximen Emmanuel Nacoulma. Pour lui, cette décision du ministère vient à point nommé et doit être respectée par tous les conducteurs.

Certaines personnes ont suggéré à ce que le nombre des passagers soit diminué dans les taxis. Une proposition que Emmanuel Nacoulma ne consent pas du tout, compte tenu de la propagation rapide du virus. <Même si on venait à réduire le nombre des passagers, le virus peut toujours se propager. La seule solution qui sied dans ces cas de figure, c’est de suspendre complètement la circulation des taxis pendant un moment>, telle est la pensée de monsieur Nacoulma, lorsqu’il avance que les gens vont toujours se parler même étant deux dans une voiture.

Alors qu’il a été décidé de la suspension du trafic urbain et interurbain, les conducteurs de taxi-motos eux, ont vite vu une opportunité pas comme les autres à ne pas rater surtout quand ils savent qu’ils y aura des gens qui vont vouloir se déplacer d’un point A à un point B. Un business que le président de la fédération appelle le gouvernement à fermer illico presto parce que l’heure n’est pas aux erreurs.

Arrêter le transport urbain oui, mais comment les transporteurs vont-ils se débrouiller dans une situation pareille ? A écouter le président Nacoulma, il faudrait que le gouvernement accompagne ces acteurs du transport qui seront au chômage. Il propose par exemple une prise en charge de la part des gouvernants, pendant la période de la suspension.

A la date du 27 mars 2020, l’on enregistre 180 cas confirmés du Coronavirus, 9 morts et 12 personnes guéries. Une croissance quotidienne qui trouble le sommeil de chaque Burkinabè.

Nicolas Bazié

Bernard HIEN

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