Corruption avant-pendant-et après les élections : le MPP tête de liste avec 46,9% selon le REN-LAC

Face aux Hommes de médias ce jeudi 11 février 2021, le Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC), a rendu public les résultats de son observation des élections couplées législatives et présidentielle du 22 novembre 2020. Du rapport général de l’organisation, durant la phase d’observation qui s’est tenue en trois temps c’est-à-dire avant, pendant et après les élections, 439 pratiques de corruption ont été recensées.

Conformément à la constitution, de nouvelles élections couplées ont été organisées le 22 novembre 2020 en vue d’élire le président du Faso et les 127 députés pour la période de 2020-2025. Cette période qui consacre la désignation des gouvernants, constitue un moment important qui nécessite une attention particulière de tous. C’est dans ce sens que le Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC) dans sa mission régalienne, à travers ses 26 observateurs (soit deux observateurs par région), s’est engagé dans l’observation de ces élections en vue de contribuer à lutter contre la fraude et la corruption électorale. Selon Nacanabo Sagdo, secrétaire exécutif du REN-LAC, l’objectif de l’observation est de documenter les différents aspects de la corruption électorale au sens des différentes lois et dispositions juridiques en vigueur lors des élections du 22 novembre 2020 au Burkina Faso, en vue de participer à la veille citoyenne sur la transparence des élections au Burkina Faso et d’interpeller les acteurs du processus électoral.

Pour Issouf Paré, secrétaire exécutif chargé des études, le REN-LAC dispose d’informations fiables sur la corruption et la fraude électorale lors des élections couplées de novembre 2020. En effet, il a souligné que 439 pratiques de corruptions ont été observées (314 observations directes et 125 cas de témoignages) et que les faits de corruption concernent notamment la distribution d’argent aux potentiels électeurs (43%), la distribution de carburant (16%), de tee-shirts avec ou sans l’effigie du parti (14%), les dons en nature (14%), l’utilisation des biens de l’État à des fins de campagne électorale (5%) et enfin les autres actes de corruption ( les cadeaux aux leaders d’opinion, le transfert et le transport des électeurs pour s’inscrire sur une liste électorale ou pour voter, l’intimidation des électeurs 8%).

En outre, il poursuit que considérant l’ensemble des faits de corruption, le MPP avec 46,9% des cas de corruption électorales est premier sur la liste. S’en suit des partis tel le CDP (10,3%), l’UPC (7,3%), le RPI (5,5%), AGIR Ensemble (5,5), le NTD (3,2%). « Ces six premiers partis qui ont le plus utilisé de mauvaises pratiques au cours de la pré-campagne et la campagne sont ceux qui ont eu plus de voix lors du scrutin » a précisé M.Paré. Et de conclure que la corruption et la fraude ont donc joué un rôle majeur dans les élections du 22 novembre 2020.

Wendemi Annick KABORE

nicolas bazie

Recent Posts

Politique : le MPP tient son 2ème congrès extraordinaire pour redynamiser le parti

Simon Compaoré, président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), a procédé ce vendredi…

3 ans ago

Entrepreneuriat : de vendeuse de beurre de karité à propriétaire d’une cave

N’étant pas allée loin dans ses études, Mme Kambou/Kambou Sophie a opté pour l’entrepreneuriat. C’est…

3 ans ago

Commune de Diébougou: les populations du village de Mouvièlo toujours dans l’attente de leur CSPS

Le Maire de la commune urbaine de Diébougou, Alphonse SOMDA s'est rendu le mercredi 22…

3 ans ago

Conférence de presse de la Jeunesse du CDP : l’expression physique prend le dessus

La jeunesse du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), réunie au siège national…

3 ans ago

Insécurité dans le Centre-Nord : il faut sauver la commune de Dablo !

Le Collectif ‘’L’appel de Kaya’’ a interpellé le gouvernement sur la situation humanitaire et sécuritaire…

3 ans ago