Côte d’Ivoire : poursuivie par la CPI, Simone Gbagbo va déposer un recours

0

[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]

L’ex-Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, libérée mercredi à Abidjan, va engager une procédure « en annulation » devant la Cour pénale internationale, qui la poursuit pour « crimes contre l’humanité », a annoncé vendredi son avocat.

Condamnée à vingt ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, Simone Gbagbo a bénéficié d’une amnistie, décrétée à 800 personnes lundi par le président Alassane Ouattara, afin de favoriser la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire.

Mais elle reste poursuivie par la CPI, qui a délivré contre elle un mandat d’arrêt en février 2012. « En septembre, l’équipe de défense de Simone Gbagbo engagera à la CPI une procédure pour annuler les poursuites contre elle », a déclaré Me Rodrigue Dadjé, son avocat.

« Le mandat d’arrêt contre Mme Gbagbo est toujours en vigueur », a souligné la CPI dans un communiqué, rappelant « à la Côte d’Ivoire son obligation de remettre sans délai Mme Gbagbo à la Cour ».

« Mme Gbagbo doit être arrêtée sur la base de ce mandat et transférée à la CPI pour y être poursuivie. Toute amnistie qui pourrait avoir été accordée n’a aucun impact sur les procédures devant la CPI », a poursuivi la Cour.

Malgré le mandat de la CPI, le président ivoirien Alassane Ouattara avait affirmé en 2016 qu’il « n’enverrait plus d’Ivoiriens » à la CPI, estimant que son pays avait désormais une « justice opérationnelle ».
L’ancien président Laurent Gbagbo et son ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, sont les deux Ivoiriens actuellement jugés par la CPI à La Haye pour des crimes contre l’humanité présumés lors de la crise de 2010-2011, qui a fait 3 000 morts.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez laisser un commentaire
Veuillez entrer votre nom

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.