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A quelques jours de la (n)ième reprise du procès du Coup d’Etat , l’Association des Parents des Victimes du Coup d’Etat et l’Association des Blessés du Coup d’Etat du 16 septembre 2015 s’impatientent et se disent inquiètes du bon déroulement du procès. « Voilà presque trois mois que le procès piétine et peine à entrer dans le fond dans le dossier » a indiqué Patrice Bazie , secrétaire général de l’ APVCE. Pour lui , cette situation est imputable exclusivement « aux accusés » et à « leurs conseils » car la défense ne veut pas du tout d’un jugement .
Des déports en cascade et les questions de forme, les Associations des victimes disent comprendre les procédures mais espèrent aller plus vite dans le vif du sujet . « Nous sommes d’accord avec la procédure judiciaire, mais quand c’est de façon exagérée ça n’arrange personne et de surcroit les victimes que nous sommes » a dit Patrice Bazie .
« Nous sommes conscient qu’il ne faut pas bâcler ce procès. Nous sommes attachés au fond et à la forme comme les parties de la défense , mais nous disons qu’il faut faire preuve de bonne foi » a déclaré Honoré Sawadogo , président de l’Association des Blessés du Coup d’Etat du 16 septembre 2015 (ABCE )
Les deux structures interpellent les juges , les avocats quant au danger que représente l’enlisement de ce procès. Pour eux, cela peut constituer un frein à la réconciliation . Elles réitèrent leur participation aux audiences pour ne pas se voir voler la lutte et de ses acquis démocratiques obtenus au prix de sacrifice .
Les associations des victimes ont invité par ailleurs les autorités de la justice militaire à prendre toutes les mesures nécessaires et légales pour un bon déroulement du procès tout en évitant les multiples interruptions .
Fiakofi Kossi (Stagiaire)