[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
L’insouciance et la dolce vita semblent être leur marque de fabrique ! L’heure est grave. La situation du pays pourrait rapidement empirer si l’incivisme et l’insouciance perdurent. L’autorité de l’Etat doit donc s’affirmer dans toute sa plénitude par des mesures plus drastiques.
A l’allure où vont les choses, le confinement général de la population devient impératif. L’heure n’est plus aux tergiversations. Selon les experts, la contagion s’accélère beaucoup plus vite une fois que la barre des 100 cas est franchie. Dans son discours du 20 mars, le Président Roch Kaboré a pris les mesures que commandait la situation : interdiction de tout regroupement de plus de 50 personnes, instauration d’un couvre-feu de 19h00 à 5h00 du matin, sur toute l’étendue du territoire, fermeture des aéroports de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, aux vols commerciaux, pour une durée de deux semaines, renouvelable, à compter du 21 mars 2020, fermeture des frontières terrestres et ferroviaires, pour une durée de deux semaines, renouvelable, à compter du 21 mars 2020, suspension des opérations d’enrôlement biométrique et des opérations spéciales de délivrance de cartes nationales d’identité burkinabè,…
En dépit des ravages que cette pandémie cause dans le monde (plus de 5000 morts en Italie), de nombreux Burkinabè pour qui les habitudes ont la peau dure, continuent, dans une insouciance totale, à fouler au pied les consignes. Ainsi, le non respect des règles d’hygiène, des horaires du couvre-feu, de l’interdiction des regroupements se poursuit allègrement exposant ainsi les contrevenants et l’ensemble de la société au virus. Etant respiratoire, la maladie se transmet par des gouttelettes quand on éternue ou tousse. Ces gouttelettes peuvent facilement se retrouver sur la ou les personnes à côté de soi. Elles peuvent aussi se déposer sur des superficies et y rester pendant plusieurs heures.
Toute personne qui viendrait à toucher ces superficies et à se frotter le visage peut potentiellement être contaminée. La meilleure chose à faire lorsque l’on se trouve dans ces cas, c’est de ne pas avoir de contact au risque d’être contaminé. Mais ici, les gens continuent de se regrouper dans les mariages, baptêmes, funérailles, maquis et bars. Au regard de la courbe de l’épidémie, le Burkina Faso risque de battre de tristes records. Il faut donc dès à présent décréter le confinement général pour au moins deux semaines des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ; tout en poursuivant la surveillance épidémiologique des autres localités touchées ou non.
L’inaction ou le retard dans la prise de décision pourrait avoir des conséquences incalculables. Mais le confinement n’aura guerre d’effet s’il n’est pas appliqué. Les FDS, dont le professionnalisme n’est plus à démontrer, doivent être mobilisées pour faire respecter la loi. Les contrevenants doivent être sévèrement sanctionnés. L’Assemblée Nationale pourra légiférer en ce sens pour permettre aux acteurs chargés de l’application de la mesure d’agir en toute légalité et en toute sérénité. On ne badine pas avec la santé et l’avenir de tout un pays. Il faut qu’on se le dise. Chaque burkinabè doit se préparer à des lendemains particulièrement difficiles.
Avoir la sagesse de ne pas creuser sa propre tombe
Cette guerre contre le coronavirus, n’est et ne sera pas une promenade de santé. Nous y sommes embourbés pour longtemps… Le cours normal de la vie ne reprendra pas de si tôt. Il faut plus que jamais s’auto discipliner en respectant scrupuleusement ces mesures :
Sur le plan socio-politique, c’est le moment pour les Burkinabè de taire leurs divergences, de faire chorus autour du chef de l’Etat car l’avenir du pays est en jeu. Toutes les forces et toutes les intelligences significatives du pays doivent être consultées dans la recherche de solutions idoines. Le temps presse. Il faut agir. Dès maintenant.
La responsabilité, c’est ce don le pays a le plus besoin aujourd’hui. En ce sens, il convient de saluer l’action des ministres, autorités et autres personnes qui divulguent les résultats de leurs tests pour permettre ainsi à leurs proches de prendre les dispositions qui s’imposent. Il faut poursuivre dans cette dynamique car il n y a aucune honte à être testé positif au covid 19. C’est une maladie qui se soigne parfaitement et dont on peu guérir en moins de 10 jours si les consignes sont respectées.
Le Burkina Faso est encore face à un immense défi. Il ne faut point sombrer dans le catastrophisme ou accuser le sort. Nous devons, comme un seul homme, nous dresser contre l’ennemi et contribuer ainsi à redorer le blason du pays sur la scène internationale. Le comité de gestion du covid19 doit actualiser sa stratégie. En accord avec la communauté scientifique et les différentes forces vives, le Chef de l’Etat, doit décréter le confinement. Partout où qu’ils se trouvent, les Burkinabè doivent quant à eux, avoir la sagesse de ne pas creuser leur propre tombe…
Jérémie Yisso BATIONO
Enseignant chercheur
Ouagadougou
Simon Compaoré, président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), a procédé ce vendredi…
N’étant pas allée loin dans ses études, Mme Kambou/Kambou Sophie a opté pour l’entrepreneuriat. C’est…
Le Maire de la commune urbaine de Diébougou, Alphonse SOMDA s'est rendu le mercredi 22…
La jeunesse du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), réunie au siège national…
Le Collectif ‘’L’appel de Kaya’’ a interpellé le gouvernement sur la situation humanitaire et sécuritaire…
(Ouagadougou, 23 septembre 2021). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a livré ce…