La situation actuelle inquiète. Six mois après le premier cas confirmé de coronavirus et au moment où la maladie semblait maitrisée, un pic inattendu et record a été observé à la date du 11 septembre, 193 nouveaux cas confirmés, tous à transmissions communautaires dont 189 pour la seule ville de Bobo-Dioulasso.
Selon un communiqué du Gouverneur de la Région des Hauts-Bassins parmi ces nouveaux cas, 76 testés positifs, en particulier des élèves de l’ENAM en stage militaire ont pris la poudre d’escampette. Espérons seulement que ce cas exceptionnel dans la deuxième ville du Burkina soit un foyer isolé ! Il y aura forcément des contacts entre ces Enarques porteurs du virus diffus dans la nature et des âmes innocentes. La responsabilité de ces jeunes sera pointée en cas d’augmentation de nouvelles contaminations.
Le Burkina se distinguait à date comme l’un des pays les moins impactés par la COVID-19 parmi ses voisins directs d’Afrique de l’Ouest. D’après les dernières statistiques officielles et depuis le 9 mars 2020, notre pays affiche 1707 de cas confirmés, 1135 guéris pour 56 décès et 516 patients toujours sous traitement. Le Ghana enregistre plus de 45 000 cas de contamination, la Côte d’Ivoire plus de 19 000, le Mali, plus de 2900, le Bénin plus de 2200, le Togo plus de 1550 et enfin le Niger plus de 1100.
Le Burkina, pays sahélien enclavé, durement éprouvé par la COVID-19 a rouvert ses frontières depuis le 1er aout dernier et se prépare pour la rentrée scolaire dans deux semaines. Dans le même temps, le nombre de cas d’infection au Coronavirus continue sa progression. Nous devons sonner l’alerte et parer à toute éventualité pour ne pas connaître une deuxième vague de contaminations du coronavirus. Le renforcement des mesures de gestes barrières s’impose ainsi que des sanctions pour les éventuels contrevenants.
Ag Ibrahim
