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Le Burkina souffle un peu dans la crise sanitaire inédite liée au Covid-19. Le chaos annoncé n’a pas eu lieu, malgré l’insuffisance criante de moyens sanitaires, les dysfonctionnements et les dérives liées à une gestion approximative de la pandémie, les jérémiades de l’opposition, et une société civile véhémente dans son diagnostic. Chercher à culpabiliser, falsifier, dénigrer, pénaliser et mettre en défaut l’autre en bondissant sur le locuteur et non sur le message, à chaque sortie, ne rime qu’à des controverses inutiles. Loin de trouver un consensus sur des sujets majeurs comme le Covid-19, la classe politique s’est distinguée par la distanciation sociale.
Entre résilience et résistance, le Burkina reste debout ! La situation est plus ou moins sous contrôle. Les taux importants de guérisons témoignent d’une efficacité du traitement, et une diminution de la propagation comparativement aux autres pays de la sous-région. Le Burkina a atteint le cap des 641 cas de contamination au covid-19, ce 28 avril. La pandémie a coûté malheureusement la vie à 43 personnes. En revanche, 498 malades sont guéris et le nombre de cas actifs va decrescendo. A la lumière des chiffres annoncés par les différents ministères de la santé des pays ouest africains, le Burkina n’est plus le mouton noir de la famille.
Ecrasées par la charge de travail, nos blouses blanches sont trop fatiguées et l’urgence et la complexité de la situation peuvent leur faire perdre patience. Le personnel des hôpitaux et les professionnels de la santé, peu protégés, ont plus besoin de notre soutien, de notre compréhension, de nos pensées, de nos encouragements et de nos prières pour vaincre le COVID-19 que de nos stériles polémiques. Peut-on être amnésique au point de devenir coronasceptique ?
Ag Ibrahim Mohamed