La culture maraîchère est le gagne-pain de la majorité de la population de la commune rurale de Saaba. Mais depuis l’avènement de la pandémie de la covid-19, les affaires ne marchent plus. Pour toucher du doigt la réalité que vivent ces hommes et femmes, FasoPiC est allé à leur rencontre. Dans cet article, ils expliquent leur souffrance durant ce moment de covid-19.
De loin, on pouvait apercevoir la désolation sur le visage de Paul OUÉDRAOGO, qui cultive de l’oignon aux alentours du barrage de Saaba. La cause, est toute simple, monsieur OUÉDRAOGO, n’arrive plus à écouler ses récoltes à cause de la pandémie qui a paralysé le marché. « Rien ne marche depuis que le gouvernement a annoncé la présence de la covid-19 dans le pays. Nous n’arrivons plus à vendre nos oignons », a déploré Paul OUÉDRAOGO.
C’est le même son de cloche chez Nikiéma Jean-Baptiste, qui cultive de l’oignon, de choux entre autres. « J’ai investi près d’un million de francs CFA cette année, mais je ne pense pas avoir eu même la moitié de mon investissement. La raison, les frontières sont fermées à cause de la covid-19, les femmes n’acceptent plus acheter les produits à un prix raisonnable », a laissé entendre Jean-Baptiste.
Le souhait de ces maraichers est que l’État prenne toutes les dispositions possibles pour rouvrir les frontières. Ce qui pourra atténuer un tant soit peu leur souffrance. « Nous demandons seulement au gouvernement de trouver rapidement une solution à cette maladie, sinon nous n’allons plus pouvoir nourrir nos familles », a souhaité Paul OUÉDRAOGO.
« Nous sommes livrés à nous-même dans ce travail »
À en croire Paul OUÉDRAOGO et ses paires, bien avant l’avènement de la pandémie, il y avait le problème de manque d’eau et de l’accompagnement des autorités qui se posait. A leurs dires, le barrage se remplit de sable et la capacité de l’eau diminue d’année en année. « L’eau ne suffit plus pour arroser nos planches. Le barrage se remplit de terre. Nous demandons à nos autorités de nous aider à aménager le barrage », a indiqué Paul OUÉDRAOGO
À quand la fin cette pandémie ? La question restera toujours posée. Mais en attendant, que chacun respecte les mesures barrières édictées par les services sanitaires.
Aubin OUÉDRAOGO