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Le cap de 400 cas positifs au Covid 19 a été passé au Burkina où le gouvernement s’est réuni hier mercredi, 8 avril en conseil de ministres. Alors que le compte-rendu était attendu, un calendrier scolaire réaménagé pour rattraper l’année en cours circulait sur les réseaux sociaux. Il a fallu recouper pour savoir que cette décision concernait le conseil des ministres du Bénin voisin. La veille, mardi 7 avril, le traditionnel communiqué qui donne le point quotidien du Covid-19 dans notre pays a été ‘’virussé’’ par celui de la Côte d’Ivoire.
Le Covid 19 a pris la planète entière par surprise, provoquant énormément d’incertitude, de tâtons dans la gouvernance, de précipitation et de course à l’annonce au point où il a ouvert grandement les portes des médias à l’infodémie, à l’infox, et à l’intox. Aujourd’hui, il circule trop de fakenews qui polluent la compréhension même du coronavirus.
Au lieu de conjuguer les efforts d’information, de sensibilisation, de relayer de tout ce qui être pertinent de connaître et d’aider ceux qui œuvrent en première ligne sur le front de la pandémie, des citoyens n’ont pas trouvé mieux à faire que de déceler dans cette crise un juteux business pour les tenants du pouvoir. C’est le temps où les réseaux sociaux exercent une terrible pression à travers des aliénés conspirationnistes.
Face aux circonstances exceptionnelles que nous vivons, révisons nos priorités. Dans une crise, les obstacles sont nombreux et les erreurs sont rarement évitées. Chaque pays a ses spécificités et modélise son dispositif au gré des évolutions de la situation. Au-delà de l’état d’urgence, l’urgence est dans tous ses états et l’urgence est de freiner l’épidémie.
Ag Mohamed Ibrahim