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Il y a foule lors des évènements sociaux, les gargotes, les kiosques et les salons de beauté ne désemplissent pas, les gamins se retrouvent pour des parties de foot, les lieux publics sont fréquentés, les gens ont gardé les habitudes de sorties puis les visites aux parents et amis s’enchaînent.
Malgré le nombre relativement élevé de personnes infectées, certains burkinabè sont sceptiques et refusent de croire à la pandémie. Dans les quartiers populaires des villes et en campagne, il n’est pas rare d’entendre que ‘’c’est la maladie des dignitaires politiques et religieux habitués aux salons feutrés et à l’air conditionné’’. ‘’Le covid-19 une fabrication chinoise ou occidentale pour réduire les populations africaines ». ‘’Le covid-19 est un châtiment divin suite aux manipulations génétiques de la nature. ‘’Le covid-19 ne peut rien contre ceux qui sont immunisés par le soleil’’ !
En cette période pénible et douloureuse où les burkinabè doivent prendre conscience de la gravité de la situation et se donner la main, chaque jour qui passe offre son sujet de division. Comment comprendre que l’Etat burkinabè, à travers le ministère de la Santé recueille les dons financiers et le Parlement chargé du contrôle de l’exécutif lance à son tour une initiative populaire de collecte de fonds? L’opposition politique au lieu d’apporter des propositions constructives préfère crier au loup dans la bergerie sur la gouvernance du budget Covid-19 non encore acquis ! La société civile n’est guère mieux lotie, elle se distingue dans la polémique dont la dernière porte sur les chiottes de l’hôpital de Tengandogo !
C’est le coronavirus qui se frotte les mains dans cette atmosphère! Prions pour que nos malades recouvrent la santé !
Ag Ibrahim Mohamed