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Aux lendemains de la répression sanglante de la manifestation de samedi 21 avril, et à la veille des funérailles des victimes tombées sous les balles des forces de l’ordre, l’armée malgache enjoint les responsables politique à « trouver une solution politique » à la crise.
La hiérarchie militaire de Madagascar est bien d’accord avec Hery Rajaonarimampianina. « Les forces de l’ordre accompliront leur devoir de protéger la population et ses biens », a confirmé le général et ministre de la Défense, Béni Xavier Rasolofonirina, lors d’une conférence de presse donnée à Antananarivo lundi 23 avril, entouré des commandants en chef de l’armée, de la police et de la gendarmerie.
Samedi : tirs à balles réelles sur la foule
Il se faisait ainsi l’écho des préoccupations énoncées la veille par le chef de l’État, tout juste rentré dans son palais d’Iavoloha après une escapade de trois jours à Maurice. Dans son discours, dimanche soir, le président Rajaonarimampianina est évidemment revenu sur la manifestation du samedi 21 avril qui s’est soldée par la mort de six personnes sous les tirs à balles réelles des forces de l’ordre.
Il a vigoureusement dénoncé ce qu’il apparente « à une tentative de coup d’état ». Il a affirmé une nouvelle fois que « l’Etat prendra ses responsabilités » et que « les forces de l’ordre se dresseront toujours pour défendre la légalité et les institutions démocratiques », n’hésitant à mettre en garde ceux qui veulent « créer des troubles, diviser la nation et faire couler le sang ».
Comme s’ils étaient embarrassés par celui qu’ils ont versés quelques jours plus tôt, Béni Xavier Rasolofonirina et ses collègues se sont bien dits prêts à endosser l’uniforme de garant de la constitution, mais plus à n’importe quel prix.
La passivité des forces de l’ordre, lundi, ressemble à un avertissement pour la présidence
Après avoir officiellement présenté leurs condoléances aux familles des victimes, ils ont annoncé « refuser de voir Madagascar devenir à nouveau un champ de bataille » et appelé les politiciens à « trouver une solution politique », qui mènera « impérativement vers des élections, selon les délais et les conditions prescrits par la loi fondamentale ».
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