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L’Afrique de l’Ouest et du Sahel connait depuis plusieurs années des situations alimentaires difficiles devenues récurrentes et causées par le changement climatique et l’attaque des cultures par des nuisibles.
C’est fort de ce constat que la commission de l’agriculture de la CEDEAO instruit par le sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO a tenu la présente réunion avec les acteurs des différents pays membres.
Selon le commissaire chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau de la CEDEAO, Sékou Sangaré, cette session du comité technique ministériel vise l’examen et l’adoption des mesures pour opérationnaliser la réserve régionale de la sécurité alimentaire de la CEDEAO ainsi que l’adoption des réponses communes à la crise alimentaire et nutritionnelle qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest et au Sahel ainsi que la formulation de solutions durables.
Tout en remerciant donc les partenaires techniques et financiers pour leur présence, Sékou Sangaré les a invités à apporter le meilleur d’eux-mêmes afin de favoriser le progrès continu des nations.
Le Burkina, un soutien à l’opérationnalisation de la réserve régionale de sécurité alimentaire
«La campagne agricole 2017-2018 du Burkina s’est soldé par un important déficit céréalier du à la mauvaise répartition pluviométrique, la survenue de la chenille légionnaire et l’invasion d’oiseaux granivores » a affirmé Jacob Ouédraogo, ministre de l’agriculture et des aménagements hydraulique du Burkina.
Il poursuit en disant que ce déficit a occasionné une baisse de 11,03% de production céréalière par rapport à la campagne précédente et un déficit brut du bilan céréalier de 12%, livrant ainsi environ 3626182 personnes à une insécurité alimentaire. C’est l’occasion pour lui donc de remercier les partenaires techniques et financiers qui sont venus soutenir l’Etat en s’inscrivant dans les plans de réponse et de soutien aux populations vulnérables.
Par ailleurs, le ministre Ouédraogo a signifié que le Burkina apporte son soutien à l’opérationnalisation de la réserve régionale de sécurité alimentaire de la CEDEAO qui vise à appuyer les pays affectés par la crise alimentaire et nutritionnelle en phase 3 et plus du cadre harmonisé.
La preuve dit il : « le Burkina Faso doit abriter le siège du Réseau des structures publiques en charge de la gestion des stocks nationaux de sécurité alimentaire (RESOGEST) qui regroupe les 15 Etats de la CEDEAO et les deux autres pays frères que sont la Mauritanie et le Tchad soit 17 Etats
La mobilisation des moyens par les Etats : Un impératif pour dynamiser l’Agriculture
Pour Ouro-Koura Agadazi, Ministre de L’Agriculture, de l’Elevage et de la Pèche du Togo d’une part les Etats devront mobiliser leurs propres moyens financiers et s’approvisionner auprès de leurs producteurs agricoles et des acteurs agricoles régionaux pour constituer les stocks physiques de la réserve régionale qui est un impératif pour dynamiser l’agriculture et assurer la souveraineté alimentaire .
d’autre part, la mise en place de la réserve régionale de sécurité alimentaire s’impose à tous comme une double nécessité urgente car elle est une réponse immédiate à la demande des milliers de citoyen des villes et campagnes en détresse alimentaire et une opportunité de création d’un marché régional pour les petits producteurs confrontés souvent aux difficultés d’écoulement des productions obtenue au prix de durs sacrifice.
Tout en invitant la Commission CEDEAO à poursuivre dans cette direction et à mettre en œuvre les recommandations de cette importante réunion de haut niveau, le ministre Agadazi a déclaré la rencontré ouverte.
Wendemi KABORE
