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Le 29 mars dernier, la Coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a organisé une conférence de presse à la Bourse du travail à Ouagadougou. Les échanges se sont focalisés sur les difficultés des populations en matière d’accès au logement et la marche-meeting qu’elle organise le 5 avril prochain.
Le 5 avril prochain, la Coalition des associations pour la défense du droit au logement (CADDL) organise une marche-meeting en direction du ministère de l’Habitat et de l’urbanisme. L’information a été donnée le 29 mars dernier, lors d’une conférence de presse qu’a organisée la CCVC à Ouagadougou. Composée des CCVC de la ville de Ouagadougou, des CDAIP, de l’ODJ et du MBDHP, la CADDL entend, par cette marche, exiger des autorités un audit exhaustif et sérieux des opérations de lotissements passées et procéder au retrait des parcelles spoliées ou volées, arrêter le système de pillage du foncier par les sociétés immobilières et les acteurs de l’agro-business et la construction de logements sociaux décents pour les populations. Selon Dominique Yaméogo, président de la CCVC de Boulmiougou, principal animateur de la conférence de presse, les lotissements sont réalisés le plus souvent dans une absence totale de transparence. Pour lui, l’objectif premier visé par ces lotissements n’est pas de satisfaire les populations, mais plutôt de permettre aux dirigeants de s’enrichir sur le dos de ces dernières. M. Dominique Yaméogo s’est indigné du fait que dans les zones non loties comme celles de Nagrin, de Zongo, de Yagma et l’ancien arrondissement de Bogodogo, les lotissements opérés sont restés en l’état et la plupart des attributaires de parcelles dans ces zones sont des gens qui n’y habitent pas. Pour ce faire, la CCVC pense que la question des lotissements doit être imposée à tous et les Conseils municipaux doivent respecter les textes en matière de lotissement. De leur avis, si les textes ne sont pas respectés, c’est parce que l’impunité est servie sur un plateau d’or dans ce pays. Quant à Alain Koala, membre de la CCVC de Sig-Nonghin, il a dit que pour comprendre le tort que le gouvernement fait aux populations, il suffit de se poser la question suivante : pourquoi l’Etat a-t-il fait le lancement des inscriptions pour l’opération 40 000 logements pendant que le bilan des 10 000 logements lancés auparavant, n’a pas été fait ? Les conférenciers du jour sont revenus sur les enquêtes parlementaires réalisées en 2017 par l’Assemblée nationale sur le foncier, qui a fait des « révélations scandaleuses ». Pour Dominique Yaméogo et ses camarades, la logique serait de retirer les parcelles détournées pour les redonner aux populations spoliées et d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces malversations. Mais ils sont au regret, ont-ils dit, de constater que c’est le silence radio au niveau de l’Assemblée nationale et du gouvernement sur la question. Toute chose qu’ils ont qualifiée de « comédie organisée ».
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