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Le Burkina Faso a connu des heures sombres. Des familles souffrent pour avoir perdu des proches parce que des individus leur ont hotté la vie. Le comble c’est que nombreux de ces individus n’ont pas été punis par la loi. Il faut que cela change. Le secrétaire général du Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ), Soumane Touré estime qu’il est grand temps, que l’on a assez agité les fameux dossiers pendants, ou chercher à escamoter les dernier dossiers de crimes comme ceux de l’insurrection et du coup d’Etat manqué. Estimant que les coupables de ces crimes, sont ceux qui ont animé les régimes d’exception depuis 1982, il pense que le fait de ne rien entreprendre contre ces derniers, ils sont passés à des étapes supérieures de crimes contre l’humanité, de crime de guerre et carrément de génocide, faisant allusion aux évènements de Yirgou. Pour la justice, la cohésion nationale, Soumane Touré pense qu’il faut traduire les coupables devant la Cour pénale internationale (CPI). Il pointe du doigt les usurpateurs du MPP, les forces obscures et rétrogrades du centre Morho Naaba en tête flanqué du cardinal, selon ses mots, et des éléments de la couche supérieur de l’armée. Parlant de la CPI, le principal conférencier confie que seule cette intervention extérieure est de nature à apaiser les cœurs et à donner l’espoir d’une justice aux victimes. A l’en croire, tant que cela n’est pas fait, le pays court de grands risques d’une guerre civile ouverte ou larvée. Afin d’éviter que cela n’arrive il a appelé à un réel changement. « J’appelle l’armée à faire le coup d’Etat, à les balayer » a indiqué le conférencier.
Le procès du putsch manqué un faux procès
L’autre point qui a fait objet de débats au cours de ce 13e rendez-vous annuel du Parti de l’indépendance, du travail et de la justice avec la presse, est le procès du putsch manqué. Le qualifiant du procès de l’armée, le SG du PITJ regrette qu’il a commencé depuis des mois sans aucune vérité n’apparaisse. Son avis est qu’il ne peut pas faire la lumière sur le rôle de l’armée et ses responsabilités tant que le Tribunal militaire récusé ne sera pas complètement reconstruit, mais surtout tant que les faits incriminés ne seront pas complètement requalifiés. D’après lui, le procès du coup d’Etat manqué du général Diendéré est par excellence le procès d’un faux coup d’Etat. A l’en croire donc, il faut requalifier les faits et traiter la question comme une succession de mouvement d’humeur du RSP qui a débouché sur une prise d’otage. « Au pire des cas, il faut traiter la question comme une mutinerie au cours de laquelle il y a eu mort d’hommes dans le maintien de l’ordre » a-t-il indiqué. Pour lui, le vrai procès du coup d’Etat doit commencer par ceux perpétrés après la démission de Blaise Compaoré. « Le vrai procès des coups d’Etat depuis la démission de Blaise Compaoré consiste donc à poursuivre, à juger et sanctionner conformément à la loi, Sy Chérif et tous ses complices depuis l’insurrection » a conclu Soumane Touré.
Thierry KABORE (Collaborateur)