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Le Syndicat national des artistes musiciens du Burkina Faso, a animé une conférence de presse le jeudi 9 avril 2020, à Ouagadougou. L’objectif de la présente rencontre était de dénoncer l’attitude du ministère de la culture sur la gestion des 1milliard 25 millions débloqué au profit des acteurs culturels dans le cadre des mesures sociales annoncées par le président du Faso.
1 milliard 25 millions de FCFA, c’est la somme qui perturbe le sommeil au sein du secteur de la culture en ce moment. De toute évidence, ce fonds est destiné à soutenir les acteurs de la culture et du tourisme en cette période du Coronavirus, où tout le secteur est paralysé. A cet effet, un comité a été installé par le ministère de Abdoul Karim Sango, afin de planifier la gestion. Cependant, le Syndicat national des artistes musiciens du Burkina Faso (SYNAMUB), a au cours de cette conférence de presse remet en cause la crédibilité dudit comité ainsi que ses actions à venir. A en croire Almamy Kj secrétaire général du SYNAMUB , son syndicat n’a pas été associé dans le processus de la mise en place de ce comité, alors qu’il porte la voix des centaines d’artistes musiciens.
Pour lui, il est inadmissible qu’une autre structure décide du sort des artistes pendant qu’il existe un syndicat bien habileté à le faire. C’est pourquoi il estime que cette façon de faire les choses n’est rien d’autre qu’une manière pour ces autorités de se distribuer cette somme d’argent entre amis et complices. « Nous avons toujours exigé qu’on implique les acteurs partout là où l’on discute et décide de leur sort. Mais hélas, toutes les structures n’ont pas été représentées. Finalement nous retenons qu’un comité a été mis en place pour se partager de l’argent de façon obscurantiste comme ils l’on toujours fait. Le SYNAMUB exige une gestion transparente de ce fonds », a déclaré ALMAMY KJ.
En vue d’atténuer la souffrance des artistes, le SYNAMUB exige des autorités l’application des recommandations suivantes : procéder au paiement par anticipation des droits de représentation des créateurs dans le mois d’avril au lieu du mois de mai comme prévu ; mettre en place un fonds spécial de solidarité par le BBDA en faveur de ses ayants droits avec la participation des organisations des créateurs ; et mettre des vivres à la disposition des acteurs culturels.
MICHEL CABORE