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De Rimkièta au centre ville de Ouagadougou : un chemin de croix

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Les routes du Burkina sont dans un piteux état. Le cas de Ouagadougou et de certains quartiers périphériques comme Rimkièta en sont des exemples très illustratifs. En cette période hivernale, nombreux sont ces habitants qui font le chemin de croix pour accéder à leur porte. Cette situation est presque le reflet de ce que vit tout le pays.

Une vue de l’état actuelle de la voie de Rimkièta

Il suffit d’emprunter n’importe quelle voie de la capitale burkinabè, et l’on constate que les routes sont dans un état de délabrement avancé. C’est pourquoi, il faudra être un véritable cascadeur pour circuler dans la capitale.
La voie de Rimkiéta illustre parfaitement l’état de délabrement des routes burkinabè. Impossible de parcourir un bon kilomètre sans courir le risque d’atterrir dans un nid de poules. Ces trous sont souvent béants comme une gueule de lion prête à avaler une antilope.

Une situation qui s’explique par le vieillissement de ces routes construites il y a plusieurs années et l’on se demande si on n’a pas retenu 10% de l’argent destiné à la construction à d’autres fins.

A cela s’ajoutent les travaux de certaines sociétés comme la SONABEL et l’ONEA qui contribuent à dégrader la chaussée. Pire, en cette saison pluvieuse, les habitants sont confrontés à des accidents fréquents. Derrière une flaque d’eau au milieu de la route se cache un gros fossé. Non averti, l’on y atterrit pour finir à l’hôpital.

L’état de délabrement des routes est le reflet de ce que vit tout le pays : routes dégradées, impraticables voire même inexistantes.

Aussi lorsque nous parcourons des quartiers comme Rimkièta, nous constatons une désolation totale. En effet, l’absence de voies bitumées sur les principales voiries rend les routes impraticables. Inondations, noyades, patinage et autres sont des réalités auxquelles est confrontée la population.

Selon AK, ce calvaire est ce qu’ils vivent chaque année. « Les routes doivent être réaménagées. Surtout pour les quartiers non lotis, le bitumage des voies principales est indispensable » a-t-il laissé entendre malencontreusement.

Dites aux autorités de nous aider

Une vieille dame se plaint de l’état de la route. « Notre souffrance est très grande. Les voies sont en mauvais état surtout celle qui mène au marché. Et cela empêche les commerçants de vaquer à leurs occupations et occasionne des pertes considérables. La situation se fait plus sentir au niveau des personnes âgées qui n’ont plus assez de force pour parcourir de longues distances » déplore-t-elle. Un groupe de personnes vient à nous avec pour seul cri de cœur « Dites aux autorités de nous venir en aide car nous souffrons le martyre». Pour certains, le fait de vivre dans ces quartiers altère la joie d’avoir un chez soi car confrontés à trop de difficultés. « Après la pluie il faut attendre des heures avant de sortir. Hier par exemple j’étais obligé de dormir en ville au risque d’être emporté par les eaux si toutefois je m’hasardais à rentrer chez moi » revèle I.B tout accablé. Nous attendons donc la réponse du ministère. Mais en attendant ils affirment tous vivre sous la clémence des pluies.

Témoignage de Seydou Ouédraogo, habitant de Rimkièta
« S’il est vrai que des efforts sont faits pour améliorer la mobilité des citoyens dans la ville de Ouagadougou, il importe de signaler que des quartiers comme Rimkiéta semblent avoir été oubliés dans les plans d’aménagement. Plus de 5 ans que j’habite le quartier, je n’ai pas encore vu une action de la mairie ou du gouvernement pour aménager les routes. L’habitant de Rimkiéta que je suis est obligé chaque jour que Dieu m’accorde de faire des contorsions et distorsions pour parcourir quelque 3 kilomètres en 45 minutes avec tous les risques de casser mon moyen de transport ».

Par ailleurs, Le message que j’ai à l’intention des autorités, c’est de solliciter qu’ils tournent leur regard vers mon quartier en vue de le désenclaver et ainsi améliorer les conditions de vie de la population.

Wendemi Annick KABORE

Annick KABORE

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