Mesdames et messieurs, chers journalistes
Merci d’avoir accepté de faire le déplacement au siège de notre parti pour couvrir cette toute première conférence du Comité de réorganisation du Parti de la renaissance nationale (Paren).
En guise de rappel, le Paren, depuis 2015, partie de la majorité présidentielle dans le cadre d’un accord politique avec bien d’autres partis, en vue de soutenir le programme du Président Roch Marc Christian Kaboré.
A l’issue des élections couplées présidentielles et législatives de novembre 2020, le Paren n’a obtenu aucun siège de député. Après 2012, c’est la seconde fois, que notre grand parti d’idées prend part à un scrutin législatif et n’obtient pas d’élus. Dans un Burkina post insurrectionnel, ces résultats du Paren ont suscité de nombreux commentaires. Le prochain Congrès extraordinaire du Parti nous donnera l’occasion de revenir sur les causes réelles et profondes de cette déconvenue électorale. Le Paren tient à remercier tous les citoyens burkinabè qui de façon consciente et responsable ont voté nos listes lors du scrutin législatif du 22 novembre 2020.
Loin d’entamer notre moral, le bilan à chaud de notre participation aux derniers scrutins a révélé des graves dysfonctionnements dans l’organisation et le fonctionnement du parti, et qui nous ont été préjudiciables. Cette situation a justifié la prise de mesures urgentes. Ainsi, une réunion élargie du Bureau exécutif national, tenue le 27 décembre 2020, a approuvé à l’unanimité la proposition de démission de l’ensemble du bureau. Par lettre, datée du 28 décembre, et adressée au professeur Laurent Bado, fondateur du parti, le président Michel Béré informait de la démission de l’ensemble des membres du Bureau exécutif national et de lui-même. Le 3 janvier, par lettre circulaire, le fondateur informait toute structure, militant et sympathisant du Paren de la mise en place d’un comité de réorganisation du parti composé de six (6) membres et présidé par moi-même. Cette lettre circulaire a pour base juridique la motion n°1 adoptée lors du deuxième Congrès ordinaire du parti tenu le 02 juillet 2006 et qui donne au fondateur des prérogatives exceptionnelles qui lui garantit un droit d’intervention dans la vie du parti. Les missions du Comité sont clairement définies. Il s’agit de soumettre des suggestions et propositions au plus prochain Congrès du parti devant se tenir avant les municipales et de gérer les affaires courantes.
Le Comité s’est immédiatement mis à la tâche et a réalisé les activités suivantes :
Mesdames et messieurs les journalistes
Nous voudrions profiter de cette tribune pour donner notre lecture sur certains événements liés à l’actualité nationale notamment, la réconciliation nationale, l’éducation nationale et les changements climatiques.
Le président du Faso a, au cours de la campagne électorale, proposé aux Burkinabè la réconciliation nationale comme un axe majeur de son nouveau programme de gouvernement. Les Burkinabè y ont adhéré en lui renouvelant très clairement leur confiance pour gérer leur destinée. Le Paren adhère au principe de la réconciliation nationale et soutient l’initiative présidentielle pour les raisons suivantes :
Toutefois, tirant leçon des processus de réconciliation nationale à pas forcés comme ce fut le cas en 2001, le Paren propose ce qui suit :
S’agissant de l’éducation nationale, le Paren voudrait inviter les Burkinabè à se surpasser afin de sauver notre système éducatif qui souffre déjà de beaucoup de maux. A défaut d’avoir des solutions, l’on ne devrait pas en rajouter. L’éducation de nos enfants, que ce soit à travers les systèmes formels ou informels de l’enseignement, doit être un sujet qui nous préoccupe et engage tous, individuellement et collectivement. L’éducation ne saurait être un sujet de politique politicienne, sauf à faire preuve d’une inconscience maladive. S’il y a des problèmes, ceux-ci devraient pouvoir être examinés de façon objective dans l’intérêt supérieur des apprenants et de la nation.
Nos enfants doivent être, impérativement, éduqués à rester dans leur rôle, celui des apprenants. Cette tendance à déserter les salles de classe doit être découragée par la sensibilisation. Tout ce temps perdu souvent pour des revendications stériles, ils en seront les grands perdants au soir de leur parcours scolaire. Et ce temps ne se rattrape jamais. Ils n’ont pas encore la maturité exigée pour discuter des grandes réformes qui les concernent. Les enseignants doivent accepter leur première fonction, celle d’être d’abord des éducateurs en donnant l’information vraie aux élèves. En tant qu’éducateurs (parents, enseignants et gouvernement), nous devons simplement veiller à nous assurer que les réformes entreprises le sont dans l’intérêt des apprenants. Ce qui doit nous préoccuper aujourd’hui c’est la qualité de la formation donnée aux apprenants, et les possibilités que celle-ci peut offrir en termes d’accès à l’emploi. Des mesures adéquates et efficaces doivent être envisagées pour développer le secteur de l’enseignement technique et professionnel.
Dans le débat en cours sur les réformes entreprises au MENA, il y a encore suffisamment d’espaces pour le dialogue. Nous encourageons le gouvernement à poursuivre des campagnes d’explication. Le Paren formule le vœu que le dernier trimestre soit plus calme afin de permettre aux élèves en classe d’examen de mieux aborder ce dernier virage et de mieux se préparer pour les examens de fin d’année.
Enfin, depuis un certain temps, le Paren observe comme tous les Burkinabè les effets du changement climatique dans notre pays. Plus d’un Burkinabè se demande ce qui se passe. Nous alternons entre froid et grosses chaleurs. Ce qui occasionne aussi de nombreuses maladies respiratoires favorisant i l’expansion de la Covid 19.
Selon une étude intitulée le Plan national d’adaptation aux changements climatiques parue en 2015, notre pays sera confronté à un risque de forte augmentation des températures variant entre 2,5 à 5°C. Le même rapport indique que du fait de l’évaporation, on assiste à une perte de plus de 60% de l’eau de surface.
Face à cette situation, le Paren invite les Burkinabè à une prise de conscience plus aigüe des enjeux du changement climatique en changeant de comportement. Nous devons cesser de considérer qu’il s’agit d’une affaire des Blancs. Nos paysans en souffrent déjà et cela se ressent dans les productions agricoles. Il exhorte le gouvernement à plus d’engagement autour de la question si nous voulons laisser un Burkina vivable aux générations futures. Cette question et d’autres vont occuper une bonne place dans les actions futures du nouveau bureau qui sera mis en place à travers la création d’un Secrétariat à l’environnement et aux changements climatiques.
Mesdames et messieurs les journalistes
Les réponses à toutes ces questions liées au développement de nos Etats imposent aux Africains et aux Burkinabè de repenser tout le modèle de développement. Depuis 1999, le Paren propose aux Burkinabè un modèle de développement endogène dont les fondements se trouvent dans la culture africaine. Aussi, profitant de la journée du 3 avril, instituée par l’Union africaine, « Journée de la renaissance africaine », nous voudrions partager avec l’ensemble des Burkinabè une réflexion sur le thème de la renaissance culturelle. Nous vous serions très reconnaissant de diffuser dans vos organes le texte qui vous a été distribué à cet effet.
Je vous remercie
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