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Dans le triangle frontalier au sud-libyen, les trafiquants de produits illégaux se déplacent en bandes lourdement armées et font toutes sortes de trafics. Le sud-libyen est devenu, surtout depuis 2011, une base arrière de tous les trafiquants et bandits qui s’activent dans le grand Sahara en traversant les frontières, sans qu’ils ne soient inquiétés.
Des accrochages très violents ont eu lieu ces derniers mois entre des groupuscules armés et l’armée régulière dans le sud-libyen, tout comme au nord du Tchad et au sud du Niger. Ces groupuscules agissent dans ces zones à partir du sud-libyen.
Assez souvent, les intérêts de ce grand banditisme rejoignent ceux des jihadistes. Ils traversent les mêmes routes entre la Libye et les pays voisins.
Le sud-libyen constitue également la base arrière des rebelles tchadiens qui y possèdent des camps d’entraînement. Beaucoup de rebelles se recyclent dans le trafic ou se transforment en mercenaires. Les autorités libyennes à Tripoli affirment qu’il existe 18 000 mercenaires tchadiens dans les rangs des factions libyennes opposées.
Les autorités de l’Est ont déclaré avoir recensé mille Tchadiens dans les forces qui ont attaqué le croissant pétrolier le mois dernier.
Autant de raisons qui exigent une réponse commune des autorités de la Libye, du Niger, du Tchad et du Soudan à leurs frontières. Un accord en quatre phases a été trouvé entre ces quatre pays pour relever l’énorme défi sécuritaire que pose le sud-libyen. La quatrième et dernière phase sera signée le mois prochain à Khartoum.