Dédicace d’album : Siaka Bweni se lance avec Naoinderé ou ‘’La volonté de Dieu’’

Composé de six (06) titres, cet album est, aux dires de l’artiste, la concrétisation de plusieurs années de dur labeur. Ce premier album, intitulé Naoinderé, composé de six (06) titres interpellateurs, entièrement enregistrés en live. Il s’agit de « Yamsongo », chanté en mooré, qui invite les uns et les autres à se nourrir de bonnes idées, des idées novatrices qui pourraient garantir un avenir radieux pour le Burkina. Le deuxième titre « Faso Kadi », chanté en dioula, fait les éloges des atouts touristiques et culturels du pays des hommes intègres. Pour ce qui est du troisième titre « Gnoubwanisi » chanté en Bwaba, l’artiste appelle les fils et les filles du Faso à l’union. Quant au quatrième titre « Maman » l’artiste rend un hommage à sa mère qui l’a toujours soutenu depuis les premiers instants de sa carrière.

L’avant dernier titre « Yaka » chanté en mooré prône la cohésion sociale entre les voisins. Le dernier titre de l’album « Orphelins » intervient pour donner du réconfort aux orphelins. Les chansons sont chantées en langue mooré, dioula, français et en Bwaba dans un registre traditionnel avec pour style musical le Bwamou Mandingue, le tout savamment enregistré dans le studio Folie de l’Art de Anol El Pemu.
En plus des hommes des médias, des parents, amis et connaissances ont fait massivement le déplacement pour soutenir l’artiste. Avant de donner la parole à Siaka Bweni, c’est Boureima Sawadogo dit ‘’IB la star’’, journaliste culturel et par ailleurs son manager, qui l’a présenté. Le nom donné à cet album Naoinderé qui, en langue bwaba, signifie la volonté de Dieu, car bien qu’étant issu d’une lignée de griots, il est le seul à pouvoir faire sortir un album. Cet album est donc la concrétisation de la volonté de Dieu, d’autant que ses premiers pas dans le monde de la musique n’ont pas été faciles, car il faisait le tour des différents maquis de Koudougou pour jouer sa kora, histoire de se faire un peu d’argent auprès des clients. Siaka Bweni explique qu’un soir, alors qu’il écumait les maquis de Koudougou, être tombé sur celui qui allait l’aider à concrétiser la volonté de Dieu. C’était Anol El Pemu, le responsable du studio la Folie de l’Art.

C’est de cette rencontre fortuite qu’est née la collaboration entre les deux hommes. L’enregistrement ayant pris une année, c’est finalement en décembre 2017 que l’album a vu le jour sous l’égide financière d’un bienfaiteur du nom de Jo le Roi. Pour Anol El Pemu, c’est dans de très bonnes conditions que l’album a été enregistré. Il a également souligné que pour enregistrer un album en live, il faut les musiciens, mais l’avantage avec Siaka Bweni, a-t-il poursuivi ; c’est qu’à lui seul il a joué la majeure partie des instruments notamment la Kora qu’il manie avec dextérité.

A travers ce premier album, l’artiste compte s’investir sérieusement dans la musique. Après la conférence-dédicace, Siaka Bweni dit compter sur les médias pour faire sa promotion. Une tournée nationale est également en vue dans les grandes villes du Burkina. En attendant, l’album de Siaka Bweni le King de la Kora est disponible à Koudougou au studio la Folie de l’Art et au village Laafi. On peut également l’avoir à Ouagadougou au jardin de la musique Remdoogo au prix de 2.500 f CFA.

A l’état civil KONATE Siaka, l’artiste musicien Siaka Bweni est né dans une famille de griot en 1986 à Yévédougou, un village situé dans la commune de Bomborokuy dans la Boucle du Mouhoun. Fils ainé d’une fratrie de douze (12) enfants, sa mère était ménagère et son père artiste musicien. C’est donc tout naturellement que l’artiste s’est retrouvé dans la musique pour tenter de se tailler une place de choix.

Aziz KABORE( correspondant)