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En vue de l’amélioration de l’état civil, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Tenkodogo s’est déporté dans la commune de Garango, où un certain nombre d’activités ont été organisées dans le cadre de la rencontre d’échanges sur l’état civil et le foncier et la tenue d’une audience foraine, les 9, 10 et 11 avril 2018 à Garango.
Le séjour du Tribunal de grande instance (TGI) de Tenkodogo, avec à sa tête son président, Romuald Marcel Narelwendé Yaméogo, a pour objectif d’échanger avec les maires, les préfets et les agents de l’état civil des collectivités territoriales de Garango, Niaogho, Boussouma, Komtoèga et Béguédo sur l’état civil et le foncier rural.
Il s’est tenu pour l’occasion, une audience foraine sur des requêtes se rapportant aux actes de l’état civil, en l’occurrence des certificats de nationalité burkinabé, des casiers judiciaires, des expéditions de jugement, des ordonnances, d’annulations et d’ajouts de prénoms, dans la salle des fêtes de la mairie de Garango. Le chef de la mission, le président du TGI Yaméogo a dans sa déclaration liminaire, rappelé le contexte dans lequel est organisée cette activité, à savoir la volonté actuelle du gouvernement et ses partenaires de rapprocher la justice des justiciables, soigner l’image de la justice burkinabé en la rendant plus accessible, plus crédible et plus efficace et ce pour faire suite aux recommandations du Pacte National pour le Renouveau de la Justice adopté en 2015.
Il a en outre précisé que la question de l’état civil est cruciale et il n’est pas un secret pour personne de rappeler que cette zone de la province du Boulgou est caractérisée par la forte mobilité de sa population. «Au-delà de rapprocher la justice des justiciables, ce qui est fondamentale dans cette activité, c’est prendre langue avec les acteurs de l’état civil en apportant des solutions à leurs préoccupations», a-t-il indiqué. Selon lui, il suffit de se référer aux rôles des audiences, de voir que très souvent, certains actes qui ont été dressés ou établis à tort, en doublons et par méconnaissance ou par des personnes incompétentes, sont régulièrement annulés.
Le 2e adjoint au maire de la commune de Garango, Mahamoudou Lingani a traduit toute sa joie et celle de la population en recevant dans sa commune la mission du TGI. Le greffier en chef du TGI de Tenkodogo, Brahima Sawadogo a présenté une communication qui a trait aux problèmes récurrents liés au fonctionnement de l’état civil et le foncier aux participants avait pour objectif de recueillir d’abord leurs réponses avant de donner celles proposées dans le guide de communication, a été suivi d’échanges interactifs.
L’audience foraine a permis aux populations qui ont le déplacement de la mairie, d’avoir satisfaction sur place de leurs préoccupations relatives au contentieux de l’état civil ainsi que la délivrance de certains actes judiciaires, fondamentaux dans la jouissance de leurs droits civils. Le tribunal a noté à son tour que les objectifs et les résultats déclinés ont été atteints au regard de l’engouement suscité et du soulagement donné aux populations des zones concernées.
Sur les 157 dossiers composés entre autres de rectification, d’annulation, d’ajout de prénoms, de casiers judiciaires et de certificats de nationalités burkinabè, de cinq ordonnances et cessassions volontaires de salaires ont été enrôlés, traitées et livrées. 67 autres dossiers ont été renvoyés au rôle général pour être reprogrammés par manque de certaines pièces ou de personnes témoins. «Je suis venu établir les certificats de nationalité de mes trois frères. Comme ils sont là, cela nous facilite la tâche parce qu’il fallait se déplacer jusqu’à Tenkodogo. C’est une bonne initiative qui nous raccourci le chemin et rend tout facile. Nous demandons de continuer avec de telles initiatives.
Je souhaite qu’au moins une fois par an, le TGI se déplace ici pour mener cette activité. Vous voyez il y a des vieux qui sont là qui n’auraient pas fait le déplacement si c’était Tenkodogo», s’est réjoui l’étudiant Zidabou Gabriel Bambara.
Bougnan NAON