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La dépigmentation est une vieille pratique qui consiste à utiliser des produits pour s’éclaircir la peau. Ce phénomène est très courant chez les femmes dans plusieurs pays de l’Afrique. Entre 25 et 77 % de femmes sont concernées selon l’OMS. Mais force est de constater que cette course à la recherche de la beauté artificielle présente de nombreux risques sur la santé.
Apparue en Afrique dans les années 1960, la dépigmentation cosmétique continue encore de résister au temps malgré sa dangerosité sur la santé. En effet, ce phénomène devenu plus que de la mode pour certaines femmes, est en passe de devenir une règle. Ainsi, avoir un teint clair semble être le synonyme de beauté et de supériorité dans son entourage. Cependant selon plusieurs études, les conséquences pour la peau sont très graves, car cela provoque de l’eczéma et des brûlures. L’utilisation des produits blanchissants peut être mortelle. Ces produits sont composés de substances extrêmement dangereuses comme les corticoïdes, l’hydroquinone, le glutathion ou les acides de fruit.
La plupart sont des médicaments dont l’usage a été détourné afin d’éclaircir la peau. « Ils provoquent de l’hypertension artérielle, empêchent la peau de se suturer, favorisent l’apparition de vergetures, de taches noires, d’infections virales, de boutons d’acné, de cancers de la peau, etc. », énumère le docteur Hakim, dans un article publié par ‘’Carnets du Sénégal’’. Selon des études, les causes de cette pratique sont entre autres l’absence de législation ou manque d’application, l’accès facile à ces produits éclaircissants, le coût moyen de ces produits, la prolifération du commerce de ces produits et la recherche de la beauté extrême.
Pour venir à bout de ce phénomène, nous pensons que les différents gouvernements des pays africains doivent prendre des mesures draconiennes. C’est –à-dire, voter des lois répressives. Cela devrait passer par l’interdiction d’importation ou de fabrication de tout produit éclaircissant. Les différents consommateurs doivent également être punis. Par ailleurs la contribution des organisations non gouvernementale serait aussi nécessaire pour la sensibilisation. Cela contribuera à éradiquer ce phénomène qui tue la beauté africaine de nos sœurs.
Source internet
Michel Caboré