Les frondeurs vivent actuellement un scénario qu’ils n’auraient jamais imaginé. En effet après avoir claqué la porte du groupe parlementaire UPC pour former leur propre groupe parlementaire dénommé UPC-RD, ceux-ci étaient loin d’imaginer le scénario présent. Alors ceux qui ont cru que s’ils allaient à l’affrontement direct avec le parti, le BPN allait les exclure rapidement du parti comme ce fut le cas du premier député frondeur Elisée Kiemdé. Ainsi en cas d’exclusion, les 13 députés frondeurs gardait leurs mandats et avaient la latitude de rejoindre un autre parti politique ou de créer leur propre parti politique sans aucune crainte de perdre leurs mandats.
Cependant le parti a su éviter le piège et surprend même les frondeurs en optant pour un autre scénario inattendu. C’est le scénario d’étranglement en douce qui va obliger les frondeurs à fuir ou à rester mourir politiquement. En terme plus clair, le BPN a décidé de garder les frondeurs dans le parti avec leurs mandats. Seulement il prend le soin d’exclure ces frondeurs de toutes les instances du parti avec la bénédiction des militants à la base. C’est pour cela que Ladji Coulibaly a été éjecté la fois dernière de son titre de correspondant Provincial par les militants de base de la Comoé. Aujourd’hui, c’est au tour de Lonas Charles Ouattara et de Daouda Simboro (le chef de file des frondeurs) d’être déchus respectivement de leurs titres de Correspondants Régional(Les Cascades) et Provincial (la Kossi). Après, suivront inéluctablement le temps des suspensions. Dans ces conditions, ils n’auront plus aucune responsabilité dans le parti et donc ne peuvent agir au nom de l’UPC tant qu’ils resteront suspendus. Malheureusement pour eux, n’étant pas exclus mais tout simplement suspendus du parti, ils ne peuvent pas non-plus adhérer à un autre parti politique ni créer un nouveau parti sans démissionner de l’UPC et par conséquent perdre leurs mandats de député.
Leur avenir politique à l’UPC semble apparemment déjà scellé. S’ils attendent aussi longtemps pour rejoindre un autre parti politique ou créer leur propre parti, leurs chances de figurer parmi les premiers choix sont très minces. Ainsi beaucoup de frondeurs suivront les prochaines législatives à la Télé. Mais si c’est pour créer un nouveau parti politique, c’est encore plus compliqué. Ce n’est pas à 6 mois des élections qu’on crée un parti politique réellement compétitif pour gagner des élections. L’implantation d’un nouveau parti politique ne se fait pas en 6 mois.
Alors, si les frondeurs tiennent à avoir un avenir politique encore radieux, il leur faudra obligatoirement démissionner dès à présent pour préparer leur futur. Sinon, c’est un suicide politique collectif qui va précipiter leur descente aux enfers. À moins que le prix de la traîtrise ait été véritablement bien consistant pour leur garantir un avenir Tranquilos.
Affaire à suivre…!Il