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Des centaines de camions de marchandises destinés au Niger, sont bloqués depuis une semaine au Bénin, le pont sur le fleuve Niger étant coupé après des fortes pluies, a annoncé lundi un syndicat nigérien.
« Nous avons à la date d’avant-hier (samedi) 398 camions chargés de marchandises qui sont bloqués » à Malanville », la dernière ville béninoise proche du Niger, a dit à l’AFP Chaïbou Tchombiano, secrétaire général du Syndicat des commerçants importateurs du Niger.
Le pont qui est la seule voie entre le Niger et le port béninois de Cotonou est devenu impraticable après avoir été gravement endommagé le 5 septembre par des pluies torrentielles, selon les autorités des deux Etats.
C’est par ce même pont que le yellow cake, le concentré d’uranium, extrait dans le nord du Niger, transite vers le port de Cotonou pour être expédié en France. « Le trafic est +mort+ et vous pouvez apercevoir des files de camions à perte de vue », a déclaré à l’AFP un résident de Gaya, la ville nigérienne la plus proche du Bénin.
Pour pouvoir acheminer au plus tôt le fret au Niger, les autorités béninoises proposent notamment un détour vers le Nigeria (frontalier des deux pays), « en attendant la construction d’un autre pont sous 45 jours au minimum », a expliqué M. Tchiombiano à des médias locaux.
Cette option nécessite « l’accord des trois pays », surtout du Nigeria en vue d’éventuellement assurer l’escorte des convois de camions, a-t-il noté.
Si le blocage des camions continue, « il faut craindre une pénurie de certains produits », s’est inquiété Sani Chipkaou, le président du syndicat.
Pays pauvre enclavé, le Niger bénéficie auprès des pays à façade maritime d’un régime de taxes préférentiel, ce qui lui permet d’importer une très grande partie des produits destinés à sa consommation locale. L’essentiel du fret nigérien passe par le port de Cotonou, le plus proche de Niamey, à 1.000 km.