Du 2 au 7 août 2020, à Kaya, le ministère de la Sécurité, en partenariat avec le gouvernement canadien, a organisé une formation sur la Reconnaissance non-technique (RNT) des Engins explosifs improvisés (EEI) au profit des Forces de sécurité intérieure (FDI) de la région du Centre-Nord.
Cette formation a concerné 30 stagiaires dont 7 femmes et 23 hommes, des FDI, à savoir la Police nationale et municipale, la Gendarmerie, les Eaux et Forêts, la Douane et la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) de la région du Centre-Nord.
Selon l’ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Carol McQueen, durant cinq jours de renforcement de capacité, les participants ont été sensibilisés sur les dangers liés aux EEI et formés sur la RNT des EEI et les gestes de premiers secours. A l’entendre, la formation a été à la fois théorique et pratique.
Aux dires de la diplomate canadienne, à l’issue de cette formation, chaque participant, en plus d’une attestation de participation, a reçu une trousse de premier secours. De même, chaque ‘’Unité’’ des FSI a été également dotée d’un lot RNT constitué d’outils d’identification, d’inspection et de sécurisation de lieux où se trouvent des EEI.
Débuté en avril 2020, pour une période de huit mois, cette série de formation a déjà touché les FDI des régions du Centre (28 participants), de l’Est (30 Participants), du Sahel (30 Participants). «Elle va s’étendre dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Nord, et des Hauts-Bassins», a souligné Carol McQudeen.
L’agent des Eaux et Forêts, Zouébata Ouédraogo, fait partie des bénéficiaires de cette formation. Elle ne cache pas sa joie. «Nous avons appris comment les groupes terroristes placent les EEI, les moyens utilisés pour les déclencher et la constitution des EEI. Nous savons maintenant comment se comporter face à une attaque d’EEI et faire des fouilles d’une personne», a indiqué Zouébata Ouédraogo.
La Secrétaire générale (SG) du MS, Maimouna Thiombiano, a remercié le gouvernement canadien pour cette initiative. Pour elle, cette formation permettra de réduire les pertes en vies humaines dans les régions les plus touchées par l’insécurité.
Wendkouni Sawadogo (Correspondant)