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Le 12 février 2019 à l’espace Thomas Sankara de l’Institut Free Afrik, le Pr. Hee-Young Hwang et le Secrétaire exécutif de Free Afrik, Dr. Ra-Sablaga ont animé un panel autour du thème : « Conversation sur le développement : perspectives coréenne et burkinabè ». Le développement du Burkina Faso était au cœur des échanges lors de cette conférence publique organisée par l’Institut Free Afrik.
Faisant une étude comparée de la Corée du Sud qui, il y a quelques années, était un pays très pauvre que personne ne voyait se développer un jour, mais qui a déjoué tous les pronostics pour se hisser parmi les vingt(20) pays les plus industrialisés, Free Afrik a invité pour l’occasion le Pr. Hee-Young Hwang. Dans sa communication, ce dernier a rassuré que les pays africains peuvent se développer comme la Corée du Sud. Cependant, il avertit que le processus d’apprentissage est long et douloureux. A l’en croire, l’une des conditions pour se développer, c’est de tourner le dos aux aides extérieures : « Aucune aide extérieure ne peut permettre à un pays de se développer ». Faisant une étude comparée de la Corée du Sud et du Burkina Faso, il estime qu’il est regrettable que le Burkina Faso ne dispose pas de ministère de science technologique. Pour se développer, le chercheur insiste sur le fait qu’il est impératif de promouvoir l’esprit d’innovation technologique. L’éducation étant un impératif pour se développer, Pr. Hee-Young Hwang pense que le Burkina Faso doit donner la priorité à l’éducation. « L’éducation c’est produire l’homme » a-t-il soutenu, avant d’ajouter qu’un bon ingénieur se forme du CP1 à la formation d’ingénieur.
« Pour se développer, on ne peut compter sur personne que nous même » Dr Rasablga Ouédraogo
Confiant qu’il y a des similarités entre le Burkina Faso et la Corée du Sud, le Secrétaire exécutif de Free Afrik, enseignant chercheur à l’université Ouaga II, Dr. Ra-Sablaga Ouédraogo affirme lui aussi que pour se développer, « on ne peut compter sur personne que nous même ». Insistant sur la nécessité d’investir, il pense qu’il faut investir mais qu’il est important de penser à son efficacité. A l’en croire donc, l’investissement c’est la préparation de l’avenir. Comme le coréen avant lui, il est revenu sur le rôle que doivent jouer les entreprises privées dans le développement d’un pays. Si la Corée du Sud a su investir dans les entreprises privées, qui ont su s’imposer à l’international grâce à la protection du gouvernement sud-coréen, le second panéliste du jour déclare : « un pays ne peut pas se développer s’il n’y a pas une entreprise privée qui s’enrichit en son sein.
Un rappel très important fait par Dr. Ra-Sablaga Ouédraogo lors de sa communication, est le suivant : « Si nous pensons le développement comme le rattrapage de l’autre, nous nous trompons lourdement car l’autre ce n’est pas nous ». A travers ce rappel, il fait comprendre que l’on ne peut pas se développer en copiant les pays développés. D’après lui, il faut miser sur l’effet d’apprentissage. Regrettant qu’au Burkina Faso, l’on n’a pas d’effet d’apprentissage, il conclut : « Le développement n’est pas de la magie, ce n’est pas une science infuse venue d’ailleurs ».
Thierry KABORE (Collaborateur)
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