Les 26 et 27 octobre 2020, se tient à Ouagadougou le forum national et la 27e journée internationale des personnes en situation de handicap. La promotion et la protection de cette couche sociale en période de crise seront au menu des échanges.
Un pays ne peut se développer et avoir une paix durable que si toutes les couches sociales apportent leurs contributions. C’est pourquoi, dans sa vision de développement social fondée sur le principe qu’aucun Burkinabè ne doit rester en marge, le gouvernement sous le leadership du ministère de la femme, de la solidarité nationale de la famille et de l’action humanitaire a tenu le forum national et la 27e journée internationale anticipée des personnes en situation de handicap. Placé sous le thème « protection et promotion des personnes handicapées dans un contexte de crise sécuritaire », ce forum se tient les 26-27 octobre 2020 à Ouagadougou.
À en croire la ministre de la femme Laurence Marchall/Ilboudo, les échanges au cours du forum vont permettre de mieux orienter les actions de protection et de promotion des droits des personnes en situation de handicap, en ces périodes de crise sécuritaire. Ils permettront aussi ajout-elle, de proposer des mesures concrètes qui aideront à améliorer les stratégies et procédures, en vue d’une réponse humanitaire inclusive.
Pour mieux nourrir les débats, l’assistance a eu droit à deux communications sur deux thèmes à savoir : « renforcement de la résilience des personnes handicapées dans un contexte de crise humanitaire » et « la contribution des personnes handicapées à la consolidation d’une paix sociale durable au Burkina Faso ».
Pour le public cible, ce forum est d’une grande importance pour lui en ce sens qu’il situe la responsabilité de chacun dans la recherche d’un développement et d’une paix durable au Burkina Faso. « Ce forum révèle d’une grande importance pour nous. Ça fait la deuxième fois que le Président du Faso convoque un tel événement et nous saluons l’initiative. Cela montre aussi que nous ne sommes pas en marge de la construction du pays », a laissé entendre Adama ROUAMBA, président de la coordination régionale du Centre des personnes vivant avec un handicap.
Pour ce qui a été des deux communications, Adama ROUAMBA a signifié que les communicateurs ont montré dans quelle mesure les personnes vivant avec un handicap peuvent contribuer à la recherche de la paix et du développement durable au Burkina Faso, tout en restant disciplinés. « Je retiens de ces deux communications que les personnes vivant avec un handicap doivent être disciplinées et tolérantes. Nous devons être tolérant en acceptant l’autre et de nous faire accepter aussi. Nous pouvons aussi avec notre handicap participer à la construction du pays », a expliqué Adama ROUAMBA
Des recommandations formulées par les participants
Il ressort des échanges que pour une meilleure inclusion des personnes vivant avec un handicap, il est impératif, entre autres, de veiller à ce que les services et l’aide humanitaire soient disponibles et accessibles à toutes les personnes handicapées ; de garantir leur accès aux services spécialisés, y compris aux technologies ; d’œuvrer à l’élimination des barrières physiques, comportementales et de communication pour ce qui les concerne ; de sensibiliser tous les acteurs, y compris les familles et notamment le personnel humanitaire sur les droits, la sécurité et la protection des personnes handicapées ; et de favoriser le mécanisme de protection communautaire inclusif afin d’assurer une réponse holistique et adaptée au contexte.
Selon le Premier ministre Christophe DABIRE, la mise en œuvre de ces recommandations pertinentes issues du présent cadre de réflexion commande des actions fortes de la part du gouvernement. C’est pourquoi, en sa qualité de premier responsable, il prend l’engagement que lesdites recommandations seront examinées avec la plus grande attention en vue de leur prise en compte, dans le cadre du processus d’élaboration en cours du nouveau référentiel de développement de notre pays.
Aubin OUÉDRAOGO