Diabète au Burkina : 13780 cas enregistrés entre 2013 et 2018

La maladie du diabète se définit comme l’excès du taux de sucre dans le sang du patient. Bien que cette maladie soit provoquée par la consommation des aliments trop sucrés, le diabète continue de prendre de l’ampleur, et le Burkina Faso n’est pas à l’abri. Reçu sur le plateau de FasoPiC TV, au cours de l’émission « le pic de la santé », Dr Shadrac Ouédraogo, médecin généraliste et Fascia thérapeute au Centre Naturiste rapide Béthel santé donne quelques chiffres effroyables.

FasoPiC : quel est l’état des lieux de la maladie du diabète au Burkina Faso ?

 Dr Shadrac Ouédraogo : Il faut dire qu’actuellement nous n’avons pas encore de données récentes mais il faut noter qu’entre 2013 et 2018, on est passé de 2849 cas à 13780 cas et ces données ne concernent que les patients qui se sont fait enregistrés. Cela signifie que les chiffres sont en dessous de la réalité. En cinq (05) ans, il y a eu une augmentation de 10.000 cas soit 2000 cas par an. La maladie touche beaucoup plus les personnes qui vivent dans un milieu urbain. Le taux de prévenance en milieu urbain est de 6,5% contre 4,4% pour ceux qui vivent dans les milieux reculés.

FasoPiC : quels sont les symptômes et la manifestation du diabète ?

Dr Shadrac Ouédraogo : Il Y a trois symptômes que les gens doivent savoir et retenir : l’envie fréquente de boire, l’envie fréquente d’uriner, et le fait de trop manger et ne pas grossir. Pour ceux qui font souvent des contrôles assez fréquents, vous pouvez avoir souvent de la glycémie tantôt de l’hyperglycémie. Cette instabilité peut provoquer des troubles de la vue, des douleurs au niveau des mollets ou des crampes. Chez certaines personnes qui font des activités physiques il peut y avoir une perte de la libido et chez les femmes un amenuisement de la libido.

FasoPiC : le diabète s’attaque-t-il uniquement aux adultes ou les enfants aussi sont-ils concernés ?

Dr Shadrac Ouédraogo : les enfants sont aussi concernés puisqu’on parle de diabète infantile et il y’a un système mis en place où les pédiatres sont informés et ils peuvent faire la prise en charge. Ces enfants peuvent être prisent en charge en pédiatrie où chez le diabétologue. Mais les parents doivent veiller à avoir une harmonisation pour permettre à l’enfant d’avoir un bon traitement et surtout un bon suivi. Que tu sois adulte ou enfant, il faut retenir que la maladie peut taper à ta porte à tout moment.

FasoPiC : les symptômes sont-ils les mêmes chez l’enfant comme chez l’adulte ?

 Dr Shadrac Ouédraogo : la plupart des temps les symptômes sont les mêmes chez l’adulte tout comme chez l’enfant. Mais chez l’enfant on peut constater de l’incontinence urinaire. Si ce phénomène se produit, cela doit attirer l’attention des parents. Il faut noter qu’il peut avoir des signes annonciateurs chez l’enfant qui montrent qu’il va faire le diabète après. Par exemple si vous avez un enfant qui mange beaucoup, qui consomme trop le sucre, le gras, cela peut lui provoquer certaines maladies quelques années plus tard. Ce qu’il faut savoir est que les parents sont plus responsables des pathologies qui touchent les enfants car c’est à eux de contrôler la consommation des enfants. Eduquons nos enfants à savoir contrôler leur langue. Et faisons aussi attention à ce que nous importons pour notre consommation parce que nous importons les aliments mais aussi les pathologies liées à ces aliments.

FasoPiC : comment se fait le traitement du diabète ?

Dr Shadrac Ouédraogo : le diabète se traite en fonction du type et du stade de développement de la maladie. Le malade recevra des conseils en fonction de sa situation. Il me sera donc difficile de dire ce qu’il faut faire ou pas.

Juliette R Tougri