Diagnostic microscopique du paludisme : L’OMS certifie Cinq (05) experts au profit du Burkina

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La formation et évaluation externe des compétences de douze (12) microscopistes en microscopie de paludisme qui a débuté le lundi 28 mai sur initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en collaboration avec le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), a pris fin le 8 juin 2018. La cérémonie de clôture de ladite formation présidée par le Directeur des Etudes et Statistiques Sectorielles au ministère de la santé, Dr. Abdoulaye Nitiéma, représentant la Secrétaire Général du ministère de la Santé, a certifié cinq(05) experts sur les douze(12) professionnels formés, en diagnostic microscopique du paludisme.

 

Ils sont douze (12) professionnels de la santé, spécialisés dans la lutte contre le paludisme, qui ont été formés durant deux semaines soit lundi 28 mai au vendredi 8 juin 2018, en diagnostic microscopique du paludisme. C’est ce que la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Burkina Faso, Dr. Fatimata Zampaligré a appelé, la formation et évaluation externe des compétences de 12 microscopistes en microscopie de paludisme. Sur les 12, cinq ont été certifiés experts par l’OMS à l’issue de la formation et les sept autres ont été déclarés « bons » selon les termes utilisés par l’expert de l’OMS, le Pr Daouda Ndiaye. Il a rappelé aux cinq que le titre d’expert qui leur a été certifié à la fin de la formation, est valable pour trois ans soit jusqu’au 07 juin 2021. A l’en croire, au lendemain de cette date, ils ne peuvent plus se prévaloir de cette certification et doivent donc se recycler et réussir le texte pour être certifié de nouveau. Pour ce qui est des sept « bons », tout en les encourageant, il les a invités à s’inscrire pour une autre session de formation afin de passer le texte qui pourra les certifier experts en diagnostic microscopique du paludisme.

Si l’OMS a initié cette formation au profit des professionnels spécialisés dans le traitement du paludisme, c’est parce qu’elle a recommandé que tous les cas suspects de paludisme soient confirmés à l’aide d’un diagnostic biologique avant l’administration d’un traitement à en croire, Dr. Fatimata Zampaligré. Rappelant qu’une microscopie de qualité reste la méthode de référence pour le diagnostic du paludisme dans le monde entier, elle confie que les résultats de contrôle de qualité de la microscopie réalisés en 2017 au Burkina Faso avec l’appui de l’OMS, ont identifié un gap important en termes de compétences dans la réalisation de la microscopie dans les structures sanitaires publiques et privées visitées. En effet, « plus de 50% des résultats positifs notifiés dans ces structures étaient faussement positifs » a-t-elle indiqué. Le Directeur des études et statistiques sectorielles au ministère de la santé, Dr. Abdoulaye Nitiéma va la conforter dans ses propos en reconnaissant que la fiabilité de l’examen dont il est question ici est opérateur-dépendant et exige des compétences dont ne disposent pas tous les professionnels de laboratoire. Se basant sur ces propos, la représentante de l’OMS au Burkina Faso, va souligner que c’est donc face à cette situation que l’OMS a soutenu cette formation tout comme celle de cent (100) technologistes biomédicaux et la supervision post-formation de ces acteurs formés bien avant. La représentante au Burkina Faso de l’institution en charge de la santé au niveau mondial, a confirmé que cette formation de quinze (15) jours a permis d’administrer aux participants un cours de recyclage sur la microscopie du paludisme et de faire l’évaluation des compétences externes des microscopistes du paludisme selon le modèle de l’OMS.

Allant dans le même sens qu’elle, le directeur des études et statistiques sectorielles au ministère de la santé, Dr. Abdoulaye Nitiéma va confier que cette formation à la fois théorique et pratique permet au pays de disposer d’experts nationaux hautement qualifiés en diagnostic microscopique du paludisme certifiés par l’OMS à même de contribuer à la formation continue du personnel des laboratoires de biologie médicale. Confiant désormais pour leur capacité à ne plus commettre d’erreurs dans le diagnostic du paludisme, il a invité les cinq experts à conjuguer leurs efforts avec tous les acteurs engagés dans la lutte contre la maladie en vue d’atteindre l’objectif « Zéro palu » au Burkina Faso d’ici 2030.

Thierry KABORE(Collaborateur)

 

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